Les Tèt Kale version française tuent un militant de gauche à Paris

«Je sortais du boulot quand j’ai assisté à la fin de la bagarre. Beaucoup de gens couraient dans tous les sens et alors que les jeunes au crâne rasé semblaient partir, ils sont revenus et soudain un coup de poing est parti et le jeune a valsé contre le poteau», a raconté une femme à l’AFP. «Les hommes avaient des crânes rasés avec des vestes en cuir et des tatouages dans le cou. Après je me suis occupé de la victime qui avait du sang sortant de son oreille et du nez», explique-t-elle. «Nous avons été entendus par la brigade criminelle qui poursuit son enquête pour homicide volontaire», précise pour sa part Mathieu. link

Voir aussi sur ce sujet :link

A propos de cette agression j'ai lu ce commentaire :

"La légitimisation et la banalisation des pensées et des convictions d'extrême droite des derniers mois/années, commencés par Sarkozy et exacerbés par les anti mariage a conduit tout droit à cet triste actualité."

Il vous suffit de remplacer le mot Sarkozi par Grenn-nanbbounda et vous arrivez au même constat en Haïti. Et pas par hasard ou pure coïncidence. Le groupe médiatisé qui avait eu accès aux tribunes françaises était formaté par la droite et l'extrême droite françaises, qu'il était appelé à mimiquer. Parmi leurs "instructeurs", Robert Ménard de Reporters  Sans Frontières, auteur d'un essai qui s'intitule "Vive le Pen" et aujourd'hui soutenu par le FN (Front national),link Dominique de Villepin, grand admirateur de Napoléon, l'homme qui envoya Rochambeau avec des chiens pour mater la lutte des esclaves de Saint Domingue en lui recommandant de donner aux chiens des nègres à manger, lequel Villepin dont chacun a pu voir le photo avec Michel Benett, ex-épouse de Duvalier J-Cl sur le web.

N'oubliez pas les déclarations  tendancieuses de ces zentellectuels "Aristide est pire que Duvalier", leurs écrits primés "Bicentenaire"pseudo pièce à conviction sans intérêt aucun devant servir à légitimer le boycott de la commémoration des 200 ans d'indépendance d'Haïti  et le coup d'Etat  de 2004. Ou bien leurs chroniques dans le Nouvelliste et Le Matin, 2 quotidiens conservateurs haïtiens,  telles que " Le rêve de Duvalier" visant à réhabiliter sournoisement le dictateur à son retour d'Haïti, ou bien pour disqualifier le combat de la gauche haïtienne, "vomir sur la gauche" et les personnalités comme Roumain ou Jacques Stephen Alexis, dont l'un d'entre eux,  un peu plus tard, question de se refaire une figure, récupérera  le titre "La belle amour humaine" pour le copier/coller sur son propre roman. Lui qui, idéologiquement se place à l'extrême opposé de cette belle et noble figure intellectuelle d'Haïti. Ya pas photo.

Pas un d'entre eux, d'ailleurs, si prolixes dans leur mi-temps "révolutionnaire" (2003_2004) n'a depuis ouvert la bouche pour se prononcer contre les abus des sbires du pouvoir Tèt Kale. Trop occupés, peut-être, par leurs séances de dédicace et à "capitaliser", comme on dit en Haïti, sur leurs récents acquis.

Quand ces gens-là, tout excités par leur "révolution" m'ont approchée pour que je me joigne à eux, je leur avais dit, d'une part qu'on ne creuse pas un trou sans avoir d'échelle pour en sortir; d'autre part qu'en admettant qu'Aristide ait été le monstre qu'ils décrivaient, il était hors de question que je fasse ami-ami avec l'assassin d'Izmery et que je participe de près ou de loin à un coup d'Etat, l'histoire de mon pays m'ayant montré qu'il fallait se montrer très circonspects face aux amis de circonstance.

Par la suite, en remerciement de sa participation au Coup et pour ses  crimes nombreux et répertoriés, comme d'enfermer des gens dans un container et de le jeter à la mer, Chamblain a été gracié et honoré (tiens Martelly ne l'a pas encore décoré) du titre de "combattant de la liberrté" par Latortue. Les zentellectuels là encore, l'ont fermé.

Quand il a été question par une sénatrice de donner le nom de Mme Max Adolphe, Rosalie Bosquet de son nom de jeune fille,  à une bibliothèque, l'homme de " Bicentenaire", a fait entendre tièdement sa voix dans une chronique parue sur Kiskeya, en proposant à la place un buste en l'honneur de cette Mme Max Adolphe, patronne de Fort Dimanche linkau prétexte que  ce serait normal que les habitants de Mirebalais souhaitent honorer une tortionnaire mais cependant bienfaitrice de leur bled, un buste devrait faire l'affaire.

Ah oui. J'imagine qu' à Braunau am Inn, le village en Autriche où est né Hitler, un buste serait également le bienvenu pour honorer cet enfant du pays. Et puis, quelques bustes de Trujillo, ici et là en RD et en Haïti, ce serait pas mal non plus dans le paysage, n'est-ce pas. La société et le criminel.

C'est ce que donne l'imitation de la "droite décomplexée" à la française chez ces zentellectuels.

C'est ce travail de sape de la démocratie mené par les zentellectuels alliés aux mercenaires qu'ils ont affublés du titre de  "combattants de la liberté", qui autorisera Duvalier François, Jean-Claude Nicolas a écrire une apologie de son grand-père et dictateur, qui autorisera le journal Le Nouvelliste à le publier, qui autorise Martelly à constituer un gouvenement composé presque exclusivement de duvaliéristes et d'enfants de macoutes, telle que Mme Magali Max Adolphe Racine fille de Mme Max Adolphe, patronne de la prison-mouroir Fort-Dimanche et qui déclare à la radio, avec cynisme, que sa mère était une femme admirable. Et enfin qui permet, l'année où les victimes commémorent l'assassinat de leurs proches par Duvalier François, de décorer un chef macoute de Kenscoff, le père Sicot. Après les écrivains, c'est au tour d'un macoute d'être décoré par Martelly.

C'est cette collaboration des zentellectuels  que j'ai appelé "le dechoukaj de la dignité" qui aura préparé le retour de l'inique.

Ces zentellectuels ont également une autre particularité qui consiste à amalgamer le movement lavalas au duvaliérisme. Ils ont inventé un terme " l'anarchopopulisme"  (pas un concept) qui leur permet de renvoyer dos à dos, la gauche qui leur donne envie de dégueuler et le duvaliérisme auquel, par contre, ils attribuent un certain nombre de qualités, dont la plus importante serait, à leurs yeux, le nationalisme, pure affabulation quand on voit comment ces gens-là ont pendant plus de 40 ans pratiquement rien construit et par contre  saccagé systématiquement la nation, dans l'unique but de s'enrichir.

Ils prétendent également,ces zentellectuels,  toutjours dans le cadre leur entreprise de blanchiment des maocouto/militaro/duvaliéristes, dont parfois ils sont les enfants,  que l'idéologie de ces gens-là n'a rien à voir avec le fascisme. Je les renvoie donc  pour une définition du fascisme à Wikipédia :

 Au sens large, le terme s'est étendu à tout mouvement politique ou organisation s'appuyant sur un pouvoir fort au service d'une classe humaine dominante ⁶, la persécution d'une classe ennemie chargée de tous les maux, l'exaltation du sentiment nationaliste, le rejet des institutions démocratiques et libérales, la répression de l'opposition et un contrôle politique extensif de la société civile. 

Un autre de leur truquage favori, à ces zentellectuels révisionnistes,  c'est le préchi-précha sur "l'union qui fait la force", en instrumentalisant un slogan inscrit dans une perspective historique précise, dans le cadre d'une lutte de tous contre l'esclavage et pour la liberté. Cette manipulation leur sert à camoufler les luttes de classe, les inégalités et l'exploitation en donnant au peuple à croire que, puisque nous sommes tous des Haïtiens, nous poursuivons tous le même objectif, sous entendu comme en 1804.

Ceux qui pensent faire la "nouvelle Haïti " en s'acoquinant avec des assassins connus comme tels, n'ont qu'un seul objectif, celui d'utiliser les masses pour leur propre combat pour s'accaparer l'appareil de l'Etat. Et c'est exactement ce qui se passe.

De sorte qu'aujourd'hui, les loups se déguisent en grand-mère-grand  tout de rose vêtus.

Oui, l'extrême-droite existe en Haïti. Et il suffit d'un tour sur les réseaux haïtiens du net pour lire leur prose puante. AYITI EXTREME DROITE

Et il ne s'agit pas d'un s brumeux "'anarcho-populisme" mais de fascisme à l'état réel, comme l'analysait le défunt  Michel Rolph Trouillot dans son essai  datant de 1990 Haiti: State against Nation. The Origins and Legacy of Duvalierism. Monthly Review Press.