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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


HaïtiObs. SOUS LE COUP D’UNE INCULPATION DE BLANCHIMENT D’ARGENT Jovenel Moïse prend possession du Palais national

Publié par siel sur 11 Février 2017, 00:55am

Catégories : #LU SUR LE NET, #REFLEXIONS perso, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI EXTREME DROITE

"L'homme de la mort", le faucheur de vies.

"L'homme de la mort", le faucheur de vies.

Ca , c'est le titre d'Haïti Observateur.

Il y a un autre titre que je positionne en parallèle avec  celui-ci c'est :

Jovenel Moïse au pressoir d'un moralisme simpliste !

Comprendre l'amorce, c'est-à-dire le titre qui annonce et résume le propos de l'article, c'est l'exercice auquel je me suis intéressée

Puisque comme avec et après  Camus nous affirmons que : "  Mal nommer les choses c'est ajouter  au malheur du monde."

Aussi, nous sommes-nous intéressés à la définition du mot pressoir utilisé par l'auteur

pressoir , nom masculin
Sens 1
Technique
Machine qui sert à presser certains fruits pour en récupérer le jus.
Traduction anglais : press
Sens 2 Bâtiment où se trouve cette machine.

Le sens 1 correspondrait à celui utilisé par l'auteur. L'institution  judiciaire serait perçue comme une machine servant à presser M. Nèg Bannann nan.
 

Puis au mot moralisme

A. − Doctrine ou attitude, philosophique ou religieuse, qui érige la morale en absolu et affirme la prééminence des valeurs morales sur les autres valeurs

B. − Péj. Recherche trop exclusive de la perfection morale ou attachement formaliste à la morale.

La définion B :péjorative , correspondrait à celle utilisée par l'auteur.

 Puis à simpliste

simpliste , adjectif
Sens 1 Trop simple, qui simplifie à l'excès.
Synonyme : sommaire

 

Donc si on s'en tient au  titre M. Jovenel Moïse aurait été pressé comme un fruit dans une machine, le pressoir en question,  pour en extraire le jus à partir d' une recherche trop exclusive de la perfection morale qui simplifie à l'excès.

Question 1 : comment M. "Nèg bannann nan" a t-il pu être pressé et avec quel pressoir, alors que le rapport de l'UCREF date de 2013 et que le juge Fabien Brédy ne s'est pas pressé et au contraire s'est cassé en vacances au lieu d'y travailler et n'est revenu qu' après les élections ?

Question 2 : devrait-on considérer comme un jus les 14 comptes en banque de M. "Nèg bannann nan, ses 45 voitures achetées pour la majorité en cash, ses chèques "à qui vous savez". Etc  ?

Question 3 : devrait-on considérer comme une recherche exclusive de la perfection morale, la nécessité pour candidat à la présidence de ne pas se trimballer de casseroles, et d'apporter des explications sur ses entreprises et la provenance de l'argent qui va et vient, sort et rentre dans ses 14 comptes en banque ?

Au fait qu'il ne paye pas ses impôts , tout en se présentant , comme dit le Baron Duval du Nouvelliste comme "vierge" ? Serait ce faire preuve de moralisme simpliste que de veiller à ce que celui qui va, qui se retrouve,  à la tête d'un pays soit quelqu'un de responsable, capable de rendre compte de ses actions passées ?

Question 4 : est ce que  demander à ce candidat à la présidence, aujourd'hui fait président par l'Espagnol Antonio Solà et les oligarques, des éclaircissements sur ses pratiques financières, suite à la signalisation d'une banque, serait une simplification excessive ?

N'étant pas philosophe  et ayant des notions assez basiques du droit comme tout un chacun, il m'est difficile de saisir en quoi demander  à un individu qui vise l'accès à la magistrature suprême de rendre des comptes - et qui aujourd'hui se retrouve effectivement installé à la  tête d'un pays - serait utiliser un" pressoir" et faire preuve  d'un "moralisme simpliste "?

En quoi  cette personne qui n'a jamais  été  inquiétée tant qu'il était un de ces  anonymes hommes d'affaires haïtiens - ne subissant jamais de contrôles de  leurs comptabilités - soit soumis  à partir du moment qu'il présente sa candidature à la présidence à des investigations,nécessaires, logiques, s'inscrit dans l'ordre du "moralisme" ?

Si je comprends bien ce que le titre de l'auteur signifie, c'est d'abord que pour lui, il s'agirait d'une cabale de moralistes (sens péjoratif)  qui simplifieraient à l'excès le rapport de l'UCREF. Comprenez qui lui donnerait une importance qu'il n'a pas.

Je peux vous avouer que je suis baba face à l'interprétation que  certains Haïtiens, dont l'auteur de l'article, peuvent donner aux faits et aux chiffres.

Disons clairement une fois pour toutes que même si la sortie du rapport de l'UCREF sur les mouvements d'argent obscurs de M. " Payez à qui vous savez" peut être reliée à des causes  politiques, cela n'enlève rien à la réalité des faits inscrits dans ce rapport.

Que d'autre part, renvoyer l'enquête menée et l'inquiétude fondée des citoyens à une question de morale simpliste est d'abord une insulte aux Haïtiens.

Il s'agit d'une volonté de ridiculiser ceux qui refusent qu'un homme soupçonné de blanchiment d'argent prenne les rennes d'un Etat aussi fragile, corrompu et dominé qu'est Haïti.

Et enfin qu'il n'y a rien de morale dans cette affaire. La corruption n'est pas une question de moralité mais une question politique. Car il s'agit d'accepter ou pas que la direction d'un pays soit remise aux mains de gens liés aux mafia.

Politique parce qu'un pays  où le président est redevable au monde de "l'underground" est un pays dont la politique risque - et avec de de bonnes chances- d'être orientée dans le sens des intérêts des débiteurs.

Je ne vois absolument pas ce que la morale vient faire dans cette affaire de blanchiment d'argent. De plus, qui dit blanchiment d'argent dit violences, dérégulation des institutions garantes du fonctionnement de l'Etat, comme précisément la justice offrant moyennant dollars ou gourdes à des  présumés coupables la liberté, comme expérimenté dans le cas de Sonson la familia, avec la sentence surréaliste du juge Bélizaire :" Si se vre ou fè sa yo di ou fè a pa rekomanse."

Pour mieux faire comprendre mon point de vue, je propose un parallèle avec la prostitution.

La prostitution peut être envisagée sous un aspect moral : c'est mal que les femmes se trouvent dans l'obligation de vendre leurs corps. Mas aussi sous un aspect purement  économique : les trafiquants d'êtres humains, les proxénètes,  exploitent le travail sexuel de personnes et blanchissent l'argent gagné en le réinjectant dans l'économie du pays.

Cette opération - suivez-moi bien- vient concurrencer les entrepreneurs  honnêtes, ceux qui suent pour trouver des crédits pour faire marcher leur business. Et donc  agresse directement les classes moyennes - celles qui n'intègrent pas le système mafieux - et les conduit à la ruine.

L'auteur semble ignorer  ou fait semblant d'ignorer qu'il y a une grande différence entre : l'économie informelle pratiquée par les petites gens qui se débrouillent ;  ou même entre la corruption genre commissions et pots de vin - avec  le blanchiment d'argent qui agresse de plein fouet les classes moyennes,  coupe les jambes à son dynamisme et à ses projets, - parce que la même banque qui fait crédit à Jovenel Moïse  sans même qu'il ait eu besoin de remplir les formulaires adéquats opposera un niet à leurs demandes   -  la réduit à peau de chagrin et la voue à l'exil comme ça se passe en Haïti.

Bon, j'avoue qu'essayer decomprendre les raisonnements des intellectuels, des zentellectuels  et de l'ensemble de la gente tèt kale est une mission impossible. 

Je pense ne pas avoir le cerveau adéquat, ni les intestins assez solides pour digérer les " Si se vre ou fè sa yo di ou fè a pa rekomanse." qu'il n'y a rien d'intéressant à trouver de ce côté là pour la pensée en générale et pour l'analyse de la situation d'Haïti. C'est la même mascarade, les même s et exactes turpitudes de 'l'Homme des gouyad" de "l'Homme immatériel" et maintenant de "l'Homme banane". Une persévérance dans l'erreur et dans l''abject.

Mais avant de clore ce désagréable sujet, je ne peux m'empêcher de vous faire remarquer que l'auteur qui fustige le moralisme simpliste,  suggère fortement par ailleurs de laisser faire Jovenel Moïse avec la bande d'affairistes et de narcotrafiquants qui le manoeuvre, quitte par la suite à "purifier"   l'environnement (une fois qu'il aura foutu le bordel ? ) - illustration du crier de fermer la barrière après que les cabris soient sortis.

Purifier ?  Un thème pas moralisant du tout, n'est-ce pas  ?

Pire, un terminologie  qui renvoie à une idéologie bien précise. Purifier, exterminer , les rats, les cafards, les nuisibles, les ratpakaka, la racaille...Ca ne vous dit rien ?

Pour ma part, plutôt  que de "purifier", je pense   qu'une enquête solidement menée en amont sur  les  comptes de M. "Payez à qui vous savez"  serait bien plus pragmatique et ....morale et aurait un effet thérapeutique sur l'ensemble de la société.

Parce que mettre "absè sou clou"  est le meilleur  expédient que l'on puisse trouver pour provoquer une infection générale, expédiant le corps direct à la mort.

A moins que précisément le plan concocté par ces tordus, tourmenteurs du peuple haïtien soit que"l'Homme banane" se  mue  en "l'Homme de la mort", en faucheur de vies, genre Duvalier François, son modèle.

 

 

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