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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


A Porto-Rico, le président de la Cour Constitutionnelle de la RD, accueilli par des manifestants hostiles à l'article 168-13 de loi

Publié par siel sur 29 Juin 2015, 10:30am

Catégories : #AYITI-RD relations

Le président de la Cour Constitutionnelle de la RD, M.Ray Guevara, était invité  le samedi 27 juin, à donner une conférence à l'école de Droit de Porto-Rico.

Il a été acueilli par des pancartes dénonçant la composante raciste de l 'article 168-13  portant sur la rétroactivité à partir de 1929 du retrait de la nationalité aux personnes et descendantes de ces personnes entrées illégalement sur le territoire domincain.

 

A Porto-Rico, le président de la Cour Constitutionnelle de la RD, accueilli par des manifestants hostiles à l'article 168-13 de loi

Pour bien comprendre le cynisme de cette rétroactivité, il faut rappeler, encore une fois, que les  Haïtiens qui se sont retrouvés dans les bateyes dans les années précédant la dictature duvaliériste et après, l'ont été sur demande expresse du gouvernement de la RD.

Ils ne sont pas partis comme ça, tel que le prétend la fable dominicaine, dans le but d'envahir leur pays.

Il s'agissait d'une politique mafieuse consistant pratiquement à rafler les paysans pour les envoyer en RD.

Les industriels du sucre qui réclamaient cette main d'oeuvre à chaque zafra, ne se sont pas préoccupés du fait qu'ils avaient ou pas des documents officiels et les gouvernements de Trujillo/Balaguer/ Fernandez ont fermé les yeux sur la présence de ces illégaux, considérés comme des bêtes de somme, en accord avec les gouvernements d'Haïti dont les dignitaires ont été rétribués pour ce trafic de personnes humaines.

Les gouvernements  réactionnaires de la RD et d'Haïti se sont entendus pour pratiquer ce trafic. Comme aujourd'hui, ils se sont entendus ( ce sont les mêmes mauvaises graines) pour mettre en place le programme qu'ils nomment faussement "rapatriment" alors que le terme exact serait déportation.

Que la RD prenne des mesures pour réguler l'immigration c'est normal.

 

Mais qu'elle en profite pour destituer de leurs droits des personnes qui vivent sur son territoire depuis 1929, et qui ont contribué par leur travail au développement de son économie, est tout simplement un acte relevant du racisme.

Et de l'exploitation. Puisque ce processus d'éviction va permettre au gouvernement de la RD de ne pas se soumettre à l'obligation de leur payer leurs retraites et que rien ne garantit que les propriétés de ces personnes - le peu qu'elles ont accumulé durant une longue vie de labeur- ne leur soient volées.

On a vu comment  sous le IIIème Reich, la population chauffée à blanc par des discours de haine  divulgués par les autorités et les média, était invitée à s'accaparer des biens des Juifs.

Ce sont des pratiques courantes dans tous les régimes politiques qui font de la race/couleur  un enjeu pour contenir les frustrations de leurs populations.

 

On l'a vu en Haïti, lors des Vêpres de Jérémie, où les macoutes, les Balmir, Jerome, Cedras et consorts ont encouragé la population après les assassinats commis par eux, à piller les maisons de leurs victimes et à s'accaparer de leurs propriétés (Dont certaines sont encore entre leurs mains).

Pour  Martelly  Michel Joseph, chef des Tèt Kale,  qu s'étonnait que la déportation des Haïtiens de la RD fasse tant de bruits, l'accueil réservé au président de la Cour Constitutionnele de la RD à l'école de Droit de Porto-Rico doit être un nouveau sujet d'étonnement  pour lui qui a 20 millions de dossiers à traiter et dot on dérange "la grandeur et la profondeur" avec une petite histoire de déportation qui menace de 100 à 200 000 personnes.

 

 

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