1-La bande à Jude Célestin avec derrière lui son oncle Rony Gilot et les duvaliéristes historiques
2-La bande à Mirlande Manigat avec derrière les anciens Léopards Himler Rebu, militaires et policiers Youri Latortue avec son Coreh ettoute la bande qui a fait élire M. Manigat en 1988
3-La bande à Michel Martelly avec derrière les anciens militaires Michel François ,toute la bande des Ninjas des beaux quartiers et des protagonistes du coup d'Etat de 1991.
Les USA ont le choix entre ces 3 bandes fortes de leurs différents réseaux.
Ils choisiront celle plus apte à servir leurs intérêts.
Il sera demandé à l’équipe gagnante de faire quelques
« acommodemments » comme intégrer des membres
des équipes perdantes
- vous savez comme Leslie Delatour, ou Bazin ou encore Calixte Delatour ont été tour à tour
ministre des finances d’Aristide.
On sait, je l'ai lu sous la plume de M. Lyonel Trouillot, homme d'influences s'il en est,
qu'en 2004 les Français penchaient pour une restauration de Duvalier JCL,
fils du dictateur Duvalier François et dictateur lui-même.
Mais que, par contre, les Américains n'en voulaient pas,
ils étaient preneurs pour une reprise du duvaliérisme sans Duvalier.
D'où Latortue, puis Préval.
Quand Latortue arrive il remplace l'ensemble de la représentation diplomatique- c'est-à- dire les représentants du gouvernement haïtien à l'étranger, par des duvaliéristes.
Quand Préval arrive, malgré la demande de secteurs de la diaspora, qui avaient contribué à son élection- je pense au défunt père Jean Juste, un homme qui a défendu avec tant de courage les droits des immigrés à Miami pendant de longues années, si odieusement maltraité par les média et les élites haïtiennes- il ne fait pratiquement pas de changement.
Il garde Cinéas, nommé par Latortue ambassadeur à la RD.
Dieu seul sait à quel point
ce Cinéas est mêlé aux heures les plus sombres d'Haïti : des Duvalier jusqu'au CNG ( administration par les militaires d'Haïti après 1986)
Quand Préval construit son pouvoir, -sans même parler de son mariage avec la nièce de Namphy- après sa période très courte 2006-2007, (où comme dit l'ambassadrice des USA, Mme Sanders,
selon les messages de Wikileaks il a pour politique d'ouvrir Haïti à tous les partenaires,)
Préval s'entoure de duvaliéristes ou d'héritiers des Duvalier (fils de , filleuls, alliés etc.).
Pourquoi ?
D'après ses propres dires, parce que les duvaliéristes seraient pragmatiques.
Ne me demandez pas ce que signifie le mot pragmatique pour le président Préval.
Est-ce que ça signifie des gens capables de conserver le pouvoir
pendant 29 ans, grâce à un contrôle et à l'exploitation d'une population mise en cage ?
Ou bien que cette politique duvaliériste aurait amené une prospérité pour le peuple haïtien ?
Ou bien l'art de la manipulation, du mensonge, de l'intimidation dans lesquels les duvaliéristes
sont passés maîtres ?
Quoi qu'il en soit, étant donné qu'on ne peut pas être dans la tête du Président
et connaître ses réelles motivations, il est possible
- au vu du mémo de l'ambassadrice Sanders-
de savoir que cette politique de Préval d'ouverture à gauche (Chavez) ne plaisait pas aux USA.
On le sait également par la propagande des milieux néoconservateurs ( Stanley Lucas)
qui sans relâche, vise à présenter Préval comme un allié des gouvernements de gauche de l'Amérique Latine et de l'Iran sans même qu'il y ait eu, en dehors de l'accord Petrocaribe, le moindre échange économique avec ces dits pays.
Il suffisait de balancer une photo sur tous les sites haïtiens pour que la messe soit dite.
Comme si on balançait une photo d'Obama avec le président chionois pour en conclure
qu'Obama est communiste, démoniaque,satan en personne.
Sauf que les personnes un tout petit peu matures,et un tout petit peu au courant de l'économie,
savent que les USA ont des relations économiques avec la Chine de Mao,
que celle-çi soit communiste ou pas.
On peut supputer que ce "déplaisir" des USA,
fasse à la volonté de Préval de diversifier ses partenaires économiques,
se soit matérialisé par des pressions.( Ziegler en parle)
Pressions qui iraient jusqu'à la nomination d'un Estimé Jean-Robert
ex- ministre des Affaires étrangères de Duvalier Jcl,
poursuivi par le même Préval lors de son premier mandat
pour détournement de l'argent public,
comme conseiller économique du président
et patron d'un programme d'USAID au nom de Winner
qui aura pour mission par la suite d'ouvrir les portes
du monde agricole haïtien à Monsanto.
Une fois rentré dans le rang, d'après ma propre analyse
VOIR Comment Préval est passé dans l'autre camp
Préval a été pris dans l'engrenage de la soumission au diktat de
Washingon et de ses alliés locaux.
Son boulot était de faire avaler à la population une politique néolibérale.
Et il s'en est relativement bien sorti
arrivant à contenir les différents clans de droite et d'extrême droite,
à diviser le parti Lavalas et à reléguer les rares mouvements progressistes dans des recoins.
Jusqu'au tremblement de terre de janvier 2012
qui a mis l'empereur à nu et dévoilé l'histoire socio/économique passée et présente d'Haïti
au monde entier à cette occasion . VOIR AYITI SEISME
L'occasion faisant le larron, toutes les familles de droite et d'extrême droite
se sont senties poussées des ailes en direction du Palais national effondré ou pas
et de l'appât des dollars du chantier de la reconstruction.
Tous les ravets sont sortis de leurs trous.
Les éléctions devenaient pour tous les membres de cette même famille de droite en conflit
depuis 1986, l'heure propice pour pousser leurs pions en avant.
A savoir leurs candidats face à celui de Préval.
L'heure de la "gagot" était arrivée pour tous les frustrés
qui depuis des décennies tentent de hisser leur candidat à la présidence.
Faire passer Préval pour un monstre (pire qu'Hitler) et se présenter face au peuple comme
les sauveurs de la nation aux mains de dangereux gauchistes, anarchopopulistes
incompétents, médiocres
et tralala -
toutes choses archifausses puisque Préval, de manière erratique peut-être,
mais certaine suit la politique imposée par Washington
Cependant, la mayonnaise émotionnelle a pris.
Il suffisait de bien chauffer le public
et ce n'était pas diffcile,
vu le peu d'initiatives prises par le chef d'Etat après le séisme
Et vue la force de frappe de ces milieux conservateurs sur le net et dans les média.
Par contre, la grande difficulté se trouve dans l'appui des USA
et de certaines élites commerçantes à Préval.
D'où le stratagème d'utiliser des candidats : Manigat, Baker, cautions du statu quo
qui plait aux USA.
Martelly, au départ n'étant pas pris au sérieux, le schéma prévu était celui que nous
avons aujourd'hui:
le candidat de Préval, Jude Célestin face à Baker ou Manigat au second tour.
Les élections se devaient d'être bidons avec une faible participation
et accoucher d'un président Jude Célestin, Manigat ou Baker
qui aurait sans faire trop de vagues assuré la continuité.
A savoir l'exploitation de la majorité de la population
et la défense des intérêts des dominants. (plan Collier, Eurasian Minerals,ets)
Mais la tornade Martelly a balayé ce jeu préparé.
La jeunesse du pays (la majorité des votants)
s'est reconnue en lui.
Non pas pour son programme. Mais parce que sa marginalité face aux
candidats reconnus, faisait chorus avec leur propre marginalité.
Ca, ni les Américains, ni Préval, ni les autres candidats
ne l'avait intégré dans leurs plans.
Il était prévu comme un hochet, un truc folkorique à l'haïtienne pour divertir les masses
et renforcer
à l'extérieur l'image d'une Haïti invraisemblable, surréaliste et peuplée de grands enfants.
Comment désamorcer Martelly et ceux qui sont derrière lui se demandent-t-ils aujourd'hui ?
C'est face à cette nouvelle donne
que se font aujourd'hui les tractations entre ambassades, secteur privé, candidats et Préval.
Mais quelque soit l'objet qui sortira de ce lanmayot, de cette boîte à surprises.
Il n'y aura pas véritablement de surprises pour le peuple haïtien.
Parce que Jude Célestin, Manigat ou Martelly c'est du pareil au même
à quelques nuances près,
c'est-à-dire l'accession à la magistrature suprême d'un des héritiers des Duvalier.
Tel que Washington l'aura voulu depuis 1986: le duvaliérisme sans les Duvalier.
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