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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


C'était le samedi 17 octobre à l'Association des taxis haïtiens de Paris(ATHP)

Publié par Elsie HAAS sur 31 Octobre 2009, 10:29am

Catégories : #CULTURE


Une soirée réussie à l’ATHP.

 

Faire salle comble et élaborer un riche programme ont toujours été les deux ingrédients indispensables pour un événement culturel réussi à l’ATHP, selon les objectifs assignés. Samedi 17 octobre 2009, ces deux conditions ont été réunies. Une soirée mémorable à tous points de vue, tant  par le brillant exposé du Docteur Antoine Fritz Pierre, des déclamations de textes poétiques, que par l’organisation, l’ambiance et l’état d’esprit général. En effet , samedi 17 octobre 2009, au local de l’ATHP, il s’est passé quelque chose d’indéfinissable qui marque un tournant ou une ère nouvelle dans la manière de faire les choses que toute l’assistance sélecte a profondément ressenti ; quelque  chose en termes de qualités expressives des intervenants, en termes de profondeur des idées et sentiments exprimés, en termes de conviction et d’engagement des uns et des autres pour cheminer dans le sens ascensionnel du mieux-être. Comme si le 203e anniversaire  de la mort tragique du fondateur de la patrie haïtienne, Jean-Jacques Dessalines, devait constituer le premier jalon d’une nouvelle voie à suivre devant conduire au sommet.

 

Dès l’ouverture de la soirée par le propos de bienvenu du Président de l’ATHP, Achmet Périclès, le ton était donné par l’invitation de l’assistance à se servir de l’exemple des preux du passé comme stimulant pour se projeter dans l’action victorieuse.

 

Puis venait le plat de résistance consistant en la présentation de l’ouvrage de M. Berthony DUPONT (directeur du journal Haïti liberté de New York).

 

« Jean Jacques Dessalines, l’itinéraire d’un révolutionnaire »

par le Dr. Antoine Fritz Pierre.

 

Devant une assistance attentive et conquise, l‘orateur de la soirée s’est acquitté remarquablement de la lourde  tâche en choisissant une approche linéaire consistant à présenter la chronologie rigoureuse et détaillée des grands moments de la vie du fondateur de la patrie haïtienne que l’on peut articuler, en substance, en trois axes principaux.

 

Le premier axe s’attachait à présenter le contexte de la naissance du futur empereur dans un monde esclavagiste inhumain dans lequel l’enfant Dessalines, esprit rebelle par nature, faisait souvent l’objet de sévères sévices corporels qui n’ont en rien entamé son penchant naturel frondeur. Plus tard, devenu jeune homme il se retrouvera sous la férule d’un Toussaint Louverture avec lequel il apprendra le métier des armes, et révélera être un militaire accompli, et son aptitude pour le commandement des hommes. On dira même de lui qu’il fut un  habile tacticien et un grand stratège.

 

Le deuxième axe a décrit les étapes difficultueuses conduisant à la bataille victorieuse de Vertières où l’armée indigène a définitivement terrassé l’armée napoléonienne. On retient les incompréhensions qui se sont élevées entre le général en chef des armées et certaines bandes de marrons ayant à leur tête les Lamour Dérance, Petit Noël et Prière qui ont hésité à rejoindre l’armée indigène.  

 

Troisième axe a abordé les événements qui ont conduit à l’assassinat de L’empereur, deux ans seulement après la proclamation de l’indépendance du pays. L’autorité de Dessalines a été toujours contestée par les hauts gradés,, notamment Christophe, au premier chef, puis Guérin, Pétion. Jusqu’à l’incompréhensible assassinat, au Pont-Rouge, le 17 octobre 1806. On a compris qu’il s’est passé quelque chose qui mérite réflexion sur soi, car l’écart est énorme entre les menées collectives admirables des généraux indigènes pour vaincre l’armée napoléonienne et les menées souterraines de ces mêmes généraux  qui ont conduit au lâche assassinat contre l’Empereur. On ne peut qu’être partagé entre estime et stupeur sur les hommes à qui nous devons tant.

 

Après les débats, il y a eu présentation, par Guy Cétoute d’une délégation africaine composée de Sekou Diawara, Teham Wagram, Popo  Klaah, qui annonçait en substance la constitution d’un  groupe de travail <Réfléchir et agir< en vue de la célébration des 50ans des indépendances africaines au cours de l’année 2010.

 

S’ouvrait alors la partie purement culturelle marquée par la déclamation de poèmes de circonstances dans l’ordre que voici :

 

Lecture du poème : La légende du drapeau par Mme Violande Glaude

 

Intermède musicale, guitare et percussion, avec les artistes : Gary Legrand et Henri Laurent.

 

Lectures de poèmes,

Pierre Sully par la comédienne Rose Esther Guignard,  avec une voix d’homme qui imprimait au texte une tonalité de canon.

 

Charlemagne Péralte par Berlioze Joseph

 

Charlotin Marcadieu par Mme Violande  Glaude

 

Seconde intermède musicale, guitare et percussion, avec les artistes : Gary Legrand et Henri Laurent.

 

Poème, Dessalines nous parle, mise en scène et joué par la Compagnie :

Comédiens et Plus

 

Les artistes se sont surpassés pour faire de la soirée un moment unique en portant les textes, par leurs voix,  dans les sphères où règnent les grands disparus.   Grand moment d’apothéose pendant lequel l’âme de l’assistance a vibré avec les mânes des ancêtres. Tout était de l’ordre de l’éloquence, qui est l’expression dans sa plénitude.

 

Un grand coup de chapeau  au groupe de Mécénat de l’Association des Taxis Haïtiens de Paris qui a su trouver la note juste pour offrir ce grand moment. L’Empereur Dessalines le mérite bien. Le défi qui leur est lancé maintenant est de pouvoir se maintenir à ce sommet qu’a été la soirée du samedi 17 octobre 2009.

 



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