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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Mémoire oubliée, Haïti 1991-1995 Un livre de Cécile Marotte et Hervé Rakoto Razafimbahiny

Publié par siel sur 16 Janvier 2014, 16:31pm

Catégories : #PEUPLE sans mémoire...

Cécile Marotte et Hervé Rakoto Razafimbahiny

Mémoire oubliée, Haïti 1991-1995

Les Éditions du CIDIHCA

Montréal, 1998

 

Marotte_Memoire.jpg

bibliothèque insulaire
   
Haïti
parutions 1998
Mémoire oubliée : Haïti, 1991-1995 / Cécile Marotte et Hervé Rakoto Razafimbahiny. - Montréal :
Les Éditions du CIDIHCA, 1998. - 302 p. ; 23 cm.
ISBN 2-89454-045-0

CÉCILE MAROTTE, HERVÉ RAKOTO RAZAFIMBAHINY : […]

Ce livre est le résultat d' une recherche effectuée en Haïti, portant sur la problématique

des Droits de

l'Homme et plus spécifiquement sur les violations des Droits de l'Homme

et les conséquences au plan

de la santé mentale qui peuvent en découler.


Le choix de la période 1991-1994, qui fait suite au coup d'État du 30 septembre 1991

à Port-au-Prince,

correspond en Haïti à une période spécifique de répression. Face à l'ampleur

des violences et des

désastres commis et constatés, deux professionnels de la santé, l'un au plan médical, l

'autre au plan

de la psycho-pathologie dans une optique ethnopsychiatrique, furent confrontés

à la nécessité de porter

l'éclairage sur l'articulation Droits de l'homme/santé. Les séquelles qui découlent

des violations des

Droits de l'homme sont gravissimes, tant au plan physique qu'au plan pyschologique.

En outre, la

violence qui accompagne toute situation de survie est endémique en Haïti,

et se répercute sur les

rapports sociaux en les malmenant continuellement. Le constat de cette violence

constante a remis en

question la notion de victime et a permis de l'approfondir.


Mais ce travail se veut surtout une réflexion sur la mémoire, sur l'exigence

faite à une société d'oublier

— de faire comme si elle oubliait — afin de survivre, alors que son passé

même la porte à garder

toujours présent le souvenir de son indépendance. Cette réflexion sur la mémoire

s'est aiguisée sur le

deuil et le travail de deuil autour duquel il est presque devenu classique

de mettre en valeur les aspects

paradoxaux d'une réalité disparue dont il convient d'endiguer

la reviviscence plus ou moins tenace.

La mémoire semble s'enliser et se perdre à travers des méandres

où les logiques rationnelles classiques

s'arrachent les cheveux ! Le passé ne semble pas produire de leçons

à proprement parler, mais il

continue de hanter l'identité des Haïtiens au plan collectif comme au plan individuel.

[…]

L'homme haïtien n'a pas disparu, et l'on demeure parfois saisi devant l'aspect

coriace de sa capacité à

résister, à être debout, en dépit des exactions subies.

Mais le prix à payer est exorbitant en vies humaines comme en modifications

tragiques des destinées :

c'est à ce titre que la réflexion s'impose et c'est à ce titre que nous l'avons amorcée.

Introduction, pp. 19-21

SOMMAIRE
(résumé)
  • Introduction, p. 13
  • Répression et Droits de l'homme, p. 23
  • Méthodologie, p. 59
  • L'approche thérapeutique, p. 81
  • Réhabilitation et accès à la citoyenneté, p. 149
  • Conclusion - La mémoire oubliée, p. 211
  • Annexes, p. 221
  • Notes, p. 275
  • Bibliographie, p. 285

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