Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Luckner Cambronne, bras droit de Duvalier père et vendeur de sang

Publié par siel sur 21 Juillet 2010, 09:19am

Catégories : #AYITI EXTREME DROITE

J'ai lu ça sur le web :

 

Luckner Cambronne est mort à Miami



L’ancien homme fort du début du régime et bras droit de Papa Doc, Luckner Cambronne, est décédé, dimanche 24 septembre, à l’Hôpital baptiste de Kendall. On pense qu’il a succombé à la maladie qui l’affligeait depuis déjà longtemps, insuffisance rénale.



Ministre de l’Intérieur et de la Défense nationale, au tout début de l’avènement de Jean-Claude Duvalier, il s’est vu mis en disgrâce à la faveur d’une brève visite de Simone Duvalier à Miami. Celle-ci, dont Cambronne tirait sa force politique, ne savait pas que l’entourage de fiston Duvalier le cuisinait ce dernier en vue de le porter à avaliser le projet d’écarter ce ministre définitivement du pouvoir, au fait de l’exiler même d’Haïti.



Une semaine avant que la « Marie Jeanne » (sobriquet de Mme Duvalier mère) n’ait pris l’avion à destination de Miami, Haïti-Observateur annonça la tombée en disgrâce du puissant ministre Cambronne. Mais, sachant que ce dernier était bien ancré dans l’orbite de la « reine mère », personne ne voulut y croire.



Peu après le départ pour Miami de Simone Ovide Duvalier, au fait depuis le 7 novembre 1972, les rumeurs d’une éventuelle éviction de Cambronne du Palais national firent le tour de la capitale. Toutefois, le ministre de l’Intérieur ne se laissa pas intimider, dans un premier temps, et ordonna à son chauffeur de prendre la direction du Palais national. À la barrière, il se rendit à l’évidence que quelque chose n’allait pas, puisque les geôliers qui normalement lui donnaient le salut militaire avant d’ouvrir la barrière, jetèrent sur lui des regards menaçant tout en lui signalant que l’entrée lui était interdite.



Sur ces entrefaites, le 15 novembre 1972, Cambronne se dépêcha de gagner l’ambassade de la Colombie d’où il se rendit en exil à Miami. Là il rejoignit d’autres anciens duvaliéristes, également tombés en disgrâce, qui venaient jouir des délices d’un exil doré après avoir passé des années à détourner des fonds de la caisse publique.



Une semaine après avoir annoncé la déchéance prochaine de Luckner Cambronne, Haïti-Observateur titrait : « Cambronne emporté ». La réalité fut que son séjour en Colombie dura peu, car sa vraie destination finale était la côte floridienne.



Depuis son installation en Floride, Luckner Cambronne passa le plus clair de son temps à fréquenter les casinos. À Las Vegas et à San Juan, Porto-Rico, il devint l’habitué de ces établissements, qui le faisaient chercher presque chaque week-end par jet privé agrémenté de whiskey et de femmes pour le divertir durant le voyage et pendant son séjour dans les hôtels où il était logé.



Autant qu’on sache, Luckner Cambronne, qui se félicitait d’avoir amassé suffisamment d’argent pour traverser « plusieurs générations », ne s’est pas révélé un investisseur intelligent et sage. L’unique entreprise qu’il a voulu posséder n’a pas fait long feu. Il avait acheté des Cubains de Miami une entreprise appelée « Café Estrella » dont il finit par s’en débarrasser en l’espace de quelques années.



Lorsqu’il était au pouvoir, Cambronne possédait une agence qui organisait le voyage de des familles entières à destination du Canada, au début des années 70. À cette époque, un visa n’était pas requis pour débarquer à n’importe quel port d’entrée de ce pays. Par centaines, les Haïtiens se déferlaient sur le Canada, voire par milliers, et l’agence de voyage de Luckner Cambronne leur vendait des billets de voyage.



L’autre entreprise qui rapportait beaucoup à Luckner Cambronne quand il était l’homme fort d’Haïti est « Hemo Caraïbes », un centre de collecte du sang qui était exporté, surtout vers le marché canadien. Pour la bagatelle de 3 $ U.S., les clients arrivaient dans les centres de Luckner Cambronne où étaient effectuées des prises de sang destinées à l’exportation.



À part l’exportation du sang des Haïtiens débiles, Luckner Cambronne exportait vers la Belgique et les États-Unis les cadavres d’indigents morts à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti. On n’a jamais su combien d’argent lui rapportait chaque cadavre livré, on imagine que cela coûtait davantage que le litre de sang.



On pense que cette activité un peu macabre avait fourni aux ennemis de Luckner Cambronne au sein du régime Duvalier l’arme dont ils avaient besoin pour avoir le terrasser. Selon des sources jadis proches de la famille Duvalier, ces derniers avaient fini par convaincre Jean-Claude Duvalier, alors un « bambino presidente » très impressionnable, que l’existence d’un ministre de l’acabit de Cambronne menant une pareille entreprise ruinait la réputation de son gouvernement auprès de la communauté internationale. De Miami étant, Simone Ovide Duvalier devait apprendre qu’elle n’allait pas trouver son confident et bras droit à son retour à Port-au-Prince.



Au fil des ans, à cause des casinos et les jeux de hasard comme le bésigue, qui l’attiraient chez des particuliers ou entraînaient ces derniers chez lui, surtout en fin de semaine, le monde duvaliériste établi à Miami, ses fonds s’épuisèrent rapidement. Tour à tour, il vit le vide se faire autour de lui et la terre se mouvoir aussi sous ses pas. Il devait éventuellement perdre la maison qu’il avait achetée dans un quartier chic de Miami et avait fini, dit-on, par arracher un peu d’argent de Baby Doc, sous prétexte qu’il allait préparer son retour en Haïti. De cette valeur, laisse-t-on savoir, il aurait acheté une maison modeste où, croit-on, il a vécu jusqu’à sa mort.



Des proches de l’ancien ministre ont affirmé qu’il fut obligé de se faire dialyser une fois par semaine puisqu’il était incapable de s’acheter l’appareil nécessaire pour effectuer une telle opération.



À propos de la déchéance de Luckner Cambronne, Haïti-Observateur rapporte ceci dans son édition du 17-24 novembre 1972 : « Ici, à la capitale, les téléspectateurs étaient figés devant leur petit écran quand le ministre de la Coordination et de l’Information, le docteur Fritz Cinéas, membre de l’équipe, a annoncé que le gouvernement vient de résoudre la crise ministérielle, par un replâtrage où Cambronne faisait défaut ».



Et le reportage continue ainsi : « Les Haïtiens étaient sidérés d’apprendre que M. Luckner Cambronne ne détenait plus le porte-feuille de l’Intérieur et de la Défense nationale et que le consul d’Haïti à New York, le docteur Roger Lafontant, avait été désigné pour le remplacer ».



Remarque supplémentaire sur la chute de Cambronne extrait dans la même édition d’Haïti-Observateur, celle du 17-24 novembre 1972 :



« CAMBRONNE DISPARU DE LA CIRCULATION



« Pour éviter les représailles de ses nombreuses victimes, Luckner Cambronne devient introuvable. La rumeur dit que “Liknè nan kaché”. Les efforts tentés pour le rejoindre sont restés infructueux. On craint qu’il n’ait cherché refuge dans une ambassade à Port-au-Prince ».



Une autre particularité relevé par Haïti-Observateur et rapportée dans la même édition :



« Dans son message à la télévision, mercredi soir, le ministre FRITZ Cinéas a fait une particularité qu’on ne doit pas sous-estimer. Il a signalé les nouvelles préséances établies pour le Conseil des ministres. C’est ainsi que le ministre de l’Intérieur ne se trouve plus



en première ligne. Occupe la tête du peloton le ministre des Finances, M. Édouard Francisque, suivi par celui des Affaires étrangères, M. Adrien Raymond. Le ministre de l’Intérieur et de la Défense nationale, le docteur Roger Lafontant, vient en troisième lieu».


NB que ce Fritz Cinéas est le même qui est actuellement ambassadeur d'Haïti en République Dominicaine. S'il y a un fait qui indiquait la direction qu'allait prendre la politique du gouvernement Préval,

et les liens du président avec l'extrême droite

c'est le maintien à son poste de Cinéas et de pratiquement l'ensemble

des ambassadeurs nommés par Latortue en 2004.

 

Pour expliquer ce maintien par Préval, ses partisans disaient

qu'il allait le faire au fur et à mesure,

que c'était difficile parce que la nomination d'ambassadeur

doit être appouvée par les Chambres et

que vu que le monde

des députés et sénateurs était en majorité  à droite,

le président aurait été dans l'impossibilité de nommer une personnalité progressiste.

Admettons que ces arguments soient valables.

Moi-même j'y ai crû au départ.


Mais en réalité, c'était encore une fois de la pure propagande,

mensonges du même acabit que celui de lancer une plainte

contre Jean-Robert Estimé, exministre de Duvalier Jean-Claude puis de faire de lui son conseiller économique

ou bien de déclarer  à la presse USA, son intention de faire des Casernes Dessalines un monument dédié aux victimes des dictatures des Duvalier, puis de ne plus en reparler.

Mensonges dont le but était de  se faire passer pour un progressiste,

aux yeux des dirigeants de l'Amérique du Sud, tels que Chavez, Correa, Kirchner, Morales, Lula, etc.

un type qui serait plus ou moins sur la même longueur d'onde qu'eux,

et qu'ils pouvaient aider financièrement.


Alors que dans les faits

Préval est le président  qui lors de ses 2 mandats a privatisé les biens publics,

a accepté de ne pas augmenter le salaire minimum des ouvriers des "sweatshops" pour faire plaisir aux patrons

n'a pas amélioré les conditions dans lesquelles la justice est rendue,

n'a rien fait pour améliorer les conditions des plus défavorisés

et a tout fait pour enrichir les plus favorisés.


Maintenir  Fritz Cinéas, l'homme qui a servi les 2 dictatures Duvalier et le CNG

à la tête de la délégation d'Haïti en RD,

-c'était cracher sur la mémoire des victimes de ces dictatures (entre 30 000 et 40 000)

-c'était mépriser la lutte du peuple haïtien pour la justice

-c'était entériner la "restauration militaro/macouto/duvaliériste commencée par Latortue.

-c'était dire je vous emm... à tous ceux et celles morts  dans les geôles des 2 dictateurs, torturés, violés, forcés à l'exil en avion et en voiliers de fortune,  forcés d'aller travailler dans les bateyes de la RD, ceux et celles qui ont vu leurs porcs-leur banque- éliminée et qui se sont retrouvés parqués dans les bidon-ville de la capitale  pour former une réserve de main d'oeuvre corvéable à merci.

 

C'est ce régime là que représente Fritz Cinéas, l'ambassadeur du Président Préval en RD.

 

A partir de cette décision, chaque personne progressiste

pouvait prévoir, deviner, imaginer l'orientation politique réactionnaire

que prendrait la prendrait la présidence de Préval

Aussi n'ont -t-ils-pas étonnés de l'entendre proclamer dans le ranch de Duvalier fils

cette phrase ridicule venant d'un chef d'Etat :

"allez de par le monde porter la bonne nouvelle

ceux qui sont avec moi seront sauvés, les autres seront condamnés."

Ce style mystico/bluffeur/bouffon sentait bon son papadok,

ce qui n'était pas pour déplaire à la faune des héritiers des Duvalier

présents à cette réunion.


Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents