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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Le droit d'avoir une élite serait contesté par "certaines personnes de l'international"

Publié par Elsie HAAS sur 16 Mars 2010, 10:33am

Catégories : #LU SUR LE NET

 J’ai lu ça sur  le web :
« D’ailleurs, chers amis, nous devons bien comprendre que certaines personnes de l’international, ont des intérêts inavoués dans ce  genre de campagne de dénigrement. Elles veulent contester  à notre pays le droit d’avoir une élite. L’idéal pour  eux serait que tous les haïtiens indistinctement soient des crève-la-faim. Il ne doit pas être possible pour un haïtien de réussir en Haïti. »

 Et ça :
La misère, ici, a gagné ses lettres de noblesse. On la porte avec dignité et résignation. Des maisons crevées, en ruine, racontent que cela fait longtemps que cela dure, trop longtemps. On ne parle plus de Port-au-Prince,ni de Port-de-Paix. Baie de Henne est un monde à part qui vit replié sur lui-même, un monde qui essaie d'oublier qu'il existe et qu'il fait partie d'un pays.

Ici, on vit sans eau, sans électricité, sans soin de santé, sans autre ressource que le charbon que passent embarquer des camions tous les trois ou quatre jours. Des camions qui apportent la vie et qui cependant ne font queprolonger l'agonie d'une population moribonde et désespérée. »

Mezanmi, voici que la droite et l'extrême- droite haïtienne se sentent,  tout à coup et soudain, victimes d'un complot international qui viserait à interdire à ces gens-là de "l'élite" à manger du salami et à consommer de l'huile d'olive made in Italy.

Les voici qui inventent une histoire de "Blancs"  pour lesquels  il ne saurait "
être possible pour un haïtien (sans majuscule of course) de réussir en Haïti."

Alors là, chapeau! Question savoir retourner la situation, c'est de la haute expertise !
Est-ce que l'international, c'est jamais interressé aux gens de Baie de Henne
  qui vivent "
sans eau, sans électricité, sans soin de santé, sans autre ressource que le charbon .."

L'international de ce que l'on a pû constater ( il s'agit  de  faits et pas d'interprétations) a toujours soutenu les "élites" commerçantes et intellectuelles haïtiennes.
Combien de prix déjà, ils ont gagné en 2009 les romanciers haïtiens ?
`13, il me semble.

D'ailleurs Duvalier Jean-Claude, le patron de ces gens-là,  ce n'est pas sur la Côte d'Azur qu'il a trouvé refuge aux premiers temps de son séjour en France ?
Est-ce que les élites haïtiennes ne sont pas  "kokot ak Figawo", ce qui veut dire comme cul et chemise, depuis toujours avec
"certaines personnes de l'international ?"

Mais voici que les  businessmen  à l'haïtienne,  soudain vexés par la présentation faite d'eux par un journaliste de l'AFP se présentent maintenant  comme victimes après le tremblement de terre, de  "certaines personnes de l’international qui ont des intérêts inavoués" .
 
Ca va même jusqu'à incriminer l'entière profession de journalisme : tous des charlatans !
et le journaliste en personne auteur de cet acte quasi-criminel
de s'être entretenu avec des membres de l'élite et d'avoir rapporté leurs paroles.
Mon vieux si ce type n'était pas français, ces gens-là auraient appeler
à l'éliminer pour crime de vocabulaire
.

- Tiens! A moi également ils avaient fait le coup des "intérêts inavoués".
Cette histoire d'"intérêts inavoués" doit faire partie du kit de communication fourni à ces gens-là.
Le mode d'emploi : dès que l'on n'est pas d'accord avec vous, dîtes que c'est à cause  d'"intérêts inavoués" ou du kamoken/opposant ou  du terroriste, ou de la chimère, ou de l'anarcho-populisme.
Avec ça l'affaire est garantie.
 Les gogos seront de votre côté, vu que le conspirationisme ça a toujours marché
et même que c'est comme ça que ces à partir de ces valeurs là
que ces gens-là ont été élevés depuis au moins les années 1960.

Mezanmi, je me demande vraiment si "certaines personnes de l’international qui ont des intérêts inavoués"  jalousent une "élite" qui prend son plaisir dans le fait de rouler  en 4X4 sur des chemins défoncés, au milieu des ordures et d'enfants faméliques,  qui aiment à traverser  des bidonvilles puants pour rentrer chez elle, qui  n'a ni théâtre, ni Opéra, ni cinéma, ni jardin botanique, ni/ni, etc . mais qui par contre se vautre dans ce plaisir  pervers de jouer aux maîtres et aux esclaves en plein 21ème siècle.
 
Mezanmi, ces gens-là de "l'élite", les "soyons sérieux", "time is money", pensent que réellement la réussite, le succès se mesurent au nombre de 4X4 de la marque Lexus qu'on possède, au nombre de produits étrangers qu'on consomme par jour et aux courses du week-end à Miami; et non pas aux chiffres de l'alphabétisation, de la mortalité infantile, de l'espérance de vie etc., indices  qui montrent l'état d'une société et de son élite.

Peut-être bien que le journaliste étranger, voulait dire qu’un tout petit peu de répartition des richesses, ça ne ferait pas de mal à l’ensemble de la société haïtienne.
Peut-être même que ce journaliste de l’AFP, essayait de montrer un envers du décor dont on ne parle jamais.

Mais, vla t-y pas que les nationalistes "bannann" qui se réjouissent quand le ou les journalistes font leur chou gras des"chimères avec des billes cousues dans leurs sexes pour violer les jeunes filles de la bourgeoisie"

font le portrait d’un pays où l'insécurité  est pire que  celle qui régnait à Chicago au temps de la prohibition
et autres imbécilités;
vla-t-y pas donc, que ces gens-là se fâchent  quand des journalistes décrivent une autre réalité, en plus connue de tous, à savoir que pour certains le pays est un véritable paradis.

A entendre ces gens-là, les riches seraient devenus riches parce qu'ils se lèvent tôt le matin pour travailler.
Ah bon, alors là, c'est l'ensemble des enfants restavek  qui devrait être riche.
Parce que, moi je me souviens avoir vu dans la ville de Jérémie dès 6h du matin, des tout petits enfants entrain de passer une serpillère sale comme l'enfer sur des parquets en bois aussi déglingués que leurs pauvres petits corps. On se serait crû dans une scène d'un roman de Dickens au 19 ème siècle en Angleterre.

Le journaliste aurait fait le même article au Brésil que ce serait passé inaperçu.
Pourquoi ?
Parce que les élites brésiliennes se sont toujours gardés de faire de la publicité pour la violence  dans leur société, dont le niveau  est bien plus élevé au Brésil et dans un grand nombre de pays de l’Amérique Latine qu’en Haïti.


C’est l’effet boomerang. Le balayeur, balayé.
Vous racontez tous les jours que vous vivez dans l'insécurité la plus totale/capitale.
Et voilà qu'un beau jour, des membres de votre groupe disent que non, ils vivent dans la sécurité, que le pays est agréable, qu'il y a plein d'opportunités, etc.
Et patatras, ce sont tous vos  gras mensonges qui sont dévoilés.

Alors il ne  vous reste plus que d'appeler à tuer le messager.
C'est pitoyable.
 Le même truc avait été utilisé avec le journaliste Lagacé qui avait dit que les Haïtiens  sont des bluffeurs.
 Les Haïtiens de la classe moyenne s'étaient sentis visés.
Et hop que je te balance des insultes en guise d'arguments.

Tous les jours on voit dans les journaux des USA, d’Europe et d’Asie des journalistes
 qui traitent de la question des disparités des richesses.

Quel est le problème ?
Le problème c’est que ça ne se fait pas en Haïti. Pour les raisons que chacun sait.
Alors  comme au carnaval, on sort la bande des "intérêts inavoués"   pour masquer la réalité des faits.

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