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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Au temps de l'eldorado duvaliérien, second âge d'or d'Haïti, après celui de la "Perle des Antilles"

Publié par Elsie HAAS sur 7 Août 2009, 09:43am

Catégories : #DUVALIER


"La mission de Bill Bonanno auprès de Papa Doc fut un succès. Un pacte fut conclu. Duvalier essaiera de tirer un peu sur la corde. « Durant son règne, dit Bonanno, de temps en temps, il demandait d'ajouter un parent, un ami ou un associé sur la liste des employés à payer (le payroll). Mais on ne voyait jamais ces personnes venir travailler au casino ou dans les autres entreprises, mais les paiements étaient toujours les mêmes. La gloutonnerie de Duvalier n'avait pas de limites, mais il n'y avait rien à faire sauf de s'exécuter ou partir ». Mais ce n'est pas uniquement en tissant des liens avec le crime organisé des familles Carlo Gambino, Joe Bonanno dit Joe Bananas, Vincente Teresa, de la mafia new-yorkaise que la dictature de Duvalier va se maintenir au pouvoir. Les truands européens de la French Connection, en particulier de la Corse comme André Labay rentrent dans la danse et introduisent Haïti dans les circuits du narcotrafic et de la drogue. La collaboration concurrentielle entre la France et les Etats-Unis en Haïti n'épargne aucun secteur y compris la pègre. André Labay qui avait travaillé pour les services de renseignement français des réseaux Foccart au Maghreb, au Congo Kinshasa et au Yémen est parachuté en Haïti en 1966 avec une couverture d'hommes d'affaires. Cette pratique d'agents secrets camouflés en hommes d'affaires entrave la promotion des intérêts nationaux et constitue un des blocages sérieux au développement.

La feuille confidentielle L'Investigateur en donne la description suivante. « En 1966, il (André Labay) s'installe aux Antilles : il fait du cabotage et de nombreux trafics entre les différents ports francs. A Port-au-Prince, il se met au service du Président François Duvalier, « Papa Doc ». Il devient l'amant de Marie-Denise, la fille aînée du dictateur. Labay organise une émission de 50.000 timbres d'or à l'effigie de Duvalier. Il mène pour lui quelques missions secrètes aux Antilles et aux Etats-Unis. Il sert d'intermédiaire dans plusieurs transactions entre les Etats -Unis, Haïti et la Grèce ! Il achète une île des Caraïbes et la revend. Bénéfice : 200 millions d'anciens francs... Il fonde une fabrique de confection, la Fenwick Corporation S.A. du nom d'une de ses amies, Elisabeth Fenwick. La firme travaille pour les Etats-Unis. En fait, la Fenwick n'est qu'une couverture pour les activités de renseignement et le trafic de drogue ».

Si des militaires ont joué le rôle proéminent dans ces milieux, des hommes d'affaires et des civils qui ont causé nombre de dommages au peuple haïtien dans ces années de terreur ont pu se recycler en toute quiétude, assurés de l'impunité pour les crimes économiques et politiques commis au cours de la dictature des Duvalier."
VOIR : L'ensauvagement macoute et ses conséquences (1957-1999), un article passionnant et bien documenté de Leslie Péan
 A partir de cet extrait tiré  du livre de Leslie Péan
J'aurais voulu savoir ce que  les nostalgiques du duvaliérisme, de l'armée, des macoutes
trouvent de formidable dans cette société duvaliérienne.
En quoi ce mélange de perversité, de violence, de ruse, de mépris
pourrait-il être un modéle de société pour Haïti ?

J'aurais voulu que ces gens-là
 mettent sur la balance
 ce que ce régime de 29 ans de Duvaliers/Macoutes/Militaires
+ 4 ans de Namphy/Avril
+
4 ans de Cédras
+ 2 ans de Latortue/ Minustah
+ 3ans de Préval/Minustah
 a réalisé de positif.

Soit en tout pour le Klan des duvaliéristes tout seuls, un règne de presque 40 ans
Vous avez entendu  près de 40 ans.
Qu'ont-ils réalisés de concret, de visible ?
Ou sont les ponts, les ports, les aéroports, les routes, les hopitaux, les écoles,etc ?

J'aurais aimé que ces duvaliéristes nous expliquent
à quoi ils ont employé l'argent qu'ils ont emprunté  aux institutions internationales,
au nom du citoyen haïtien.
Qu'est ce qu'ils ont fait de cette montagne de fric ?
Pourquoi n'a-t-on pas fait un audit de l'état des finances publiques
 après le départ forcé du bébé à son papa ?

Par ailleurs, je me suis demandée:
 par quelle association "à l'haïtienne" avec la méchanceté

ou la folie
des personnes
ont pu lancé et entretenir  le "zen", manipulation que la population haïtienne
était "nostalgique " du  bébé à son papa
qui n'a jamais rien fait d'autre de sa vie que de vivre en rentier ?

Ce zen là, je l'ai vu à nouveau rapporté par "le pauvre Dominique Batraville"
dans l'émission  produite par Arte sur les intellectuels haïtiens.
 On le voit déclarer  quelque chose  approximativement comme :
" Je ne suis pas duvaliériste, mais on en serait à regretter l'époque de Duvalier".

Shame on you Dominique, toi le poète !
Tu m'avais dit que tu n'avais rien à voir avec Batraville, le révolutionnaire
qui a participé à la lutte  lors de l'occupation  US de 1911. 
Dieu merci "ou pa pititt pititt Benoit Batraville "parce que sinon
un tel reniement des valeurs portées par l'ancêtre eut été vraiment dramatique.

 "Pauvre Dominique Batraville" parce que tu ressemblais à celui qui s'est renié
 dans le Nouveau Testament après que le coq eut chanté 3 fois.
 On aurait crû que tu répétais un texte sous haute surveillance
 de l' homme du Bicentenaire, assis pas loin et tout ouï.
Oui, Dominique, j'aime ta poésie qui restera malgré tout.

Te souviens-tu de ce poème de George Castera, présent à tes côtés, cependant digne,
  et dont on pouvait  se demander ce qu'il faisait en telle compagnie ?
 
TITANYEN


Douvanjou lan dey bwapen

li poki menm poze
kat  kwen mouchwa
sou latè
soley soti Titanyen
ak mouch sou zepol li.

Sou tout chimen

plant ap degoute san.
Se degoutansite !
Bonjou gen gou san.

Sou lanmè, o!

Zarenyen tchou wouj,
soley koupe venn li
sou lanmè.
Tout moun vire vira,
 kadav yo rete la
san bonjou lalwa.

Georges Castera, Gate Priyè, Editions " A Contre Courant", 1990

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