Un bon titre ne fait pas forcément un bon papier...
Publié par Elsie HAAS
sur
8 Avril 2009, 09:57am
Catégories :
#AU MATIN DE BOULOS
Ah, Excellence, le beau titre que voici !
"Quand les esprits torturent les corps"
et j’étais prête à mettre ma main à couper que nous avions là un opus signé de la gracieuse poigne du « Don Quichotte des arts et des lettres à l'haïtienne que le monde entier nous envie. » en chair et en os.
Bingo ! Gagné !
Vous vous demandez comment j’ai fait pour deviner ?
Hummm ! Facile ! C’est un secret de polichinelle.
Vous insistez ? Il suffit d'observer attentivement l’ordre de l’alignement et le choix des mots.
Faut que ça « déchire » comme disent les jeunes !
C’est pas tout ça. Mais on ne trouve dans ce papier, qui raconte un exorcisme à la sauce haïtienne et les violences encourues par la victime, rien qui n'évoque, même pas un petit chouya, la violence structurelle: absence de soins, de nourriture, de sécurité, d’avenir. Les conditions de vie des pauvres quoi !
Conditions infrahumaines hyper favorables à ce genre d’exercices sadomaso sur le corps du faible.
Et, et...à ne pas mésestimer, l' influence de la « restauration makoute » et de l’idéal esthétique et éthique du courant culturel, héritier de la papadocratie : le grenn-nanboundaisme – là je suis obligée de l’utiliser, veuillez m'en excuser-- dont les acteurs ont donné libre cours à leur libido à travers ce type de pratique ,révélée par moult témoignages de torturés, récits d’écrivains et rapports.
Voir :
Index chronologique: Massacres perpétrés en Haiti Donc, nous v'la encore une fois embarqués sur le long fleuve tranquille du nyan nyannyan à la sauce bien pathos pour lecteurs du journal « Le Matin de Boulos » qui n’en ont rien à faire des malheurs des pauvres mais adorrrrent quand ils leurs sont contés par leurs directeurs de conscience avec frissons et indignations garanties.
Commenter cet article