Politis.fr, Francois Chérèque se fâche tout jaune

PAR Sébastien Fontenelle
 Extrait :
"François Chérèque est ce cocasse barbichu qui depuis des années acquiesce à (presque) toutes les vilenies de la droite néolibérale (P« S » compris) au nom d’une « responsabilité » qui se résume pour l’essentiel, et pour ce que j’en ai compris, à ne jamais prononcer le mot « grève » – et qui depuis le début de l’année 2009 ne passe plus dix jours sans caqueter que Paris n’est pas (du tout) Pointe-à-Pitre, et qu’une grève générale serait la mère de toutes les abominations. (Vade retro Domotas !)"

François Chérèque est le patron du syndicat CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail)  dans le titre, il y a le jeu de mot avec jaune. En France dire de quelqu'un qu'il est "un jaune", c'est le traiter de traitre. En Haïti on dit un "konzé". Konze venant du nom de Jean-Baptiste  Conzé, celui qui a mené les soldats us à l'endroit où se cachait Charlemagne Péralte, un chef de la résistance armée contre l'occupation us en 1915. Des gars  et des filles du style de Chérèque, qui jouent aux progressistes  et qui se fâchent tout jaune au lieu de se fâcher tout rouge, on en a pas mal en Haïti.

Le "Don Quichotte des arts et des lettres à l'haïtienne", le sublime écrivain que le monde entier envie à Haïti, l'étoile des étoiles du  Matin de Boulos, se plaignait dans son journal, qu'il n'y ait pas de personnages, entre autres, comme Naomi Klein en Haïti et nyan nyanyan...  Un peu  comme son partenaire du journal Le Nouvelliste qui se plaint un jour de la maigreur de l'aïl haïtien, un autre de l'absence de belles routes et de belles kayes comme à la Guadeloupe, un autre encore de l'absence de métro comme en République Dominicaine, un autre encore d'un compte  de l'Etat qui existerait depuis 1996 mais dont il vient de s'apercevoir de l'existence en 2009...

Marrant comment ces  zentellectuels "combattants de la liberté" du "collectif non"  fonctionnent  dans le registre de la plainte ou/et de la dénonciation/délation/accusation, quitte à passer du noir au blanc ou vise versa sans transition.

Comment pourrait-il y avoir une Naomi Klein, dans un pays makoutisé jusqu'à l'os, où la moindre sortie du rang des moutons lobotomisés et "neuronnkloroxizés" est considérée comme un acte criminel et peut être suivie d'un assassinat ? Jean Dominique, Lovinsky Pierre-Antoine, et quantité d'autres, ont payé au prix fort  leur indépendance.

Vous savez ce que ça me rappelle, cette façon de citer le nom de Naomi Klein dans un journal dirigé par les paltoquets d'extrème-droite, groupe dont Naomi Klein dénonce violemment et sans ménagement  les pratiques dans tous ses écrits,- vous savez ce que ça me rappelle ?
Non ?
Et bien, la méthode de manipulation duvaliériste par excellence. Vous vous souvenez ou pas, que sous Duvalier le père, on pouvait trouver des écrits de Marx, Lénine ou Mao dans  certaines librairies haïtiennes. Le régime pouvait ainsi passer pour tolérant, sachant que 95% de la popuplation était incapable de lire ces auteurs et que le minuscule groupe qui pouvait s'y intéresser était connu et sous surveillance constante.

Ainsi, quand le "Don Quichotte des arts et des lettres à l'haïtienne" mentionne Naomi Klein à la fin de son nyan, nyannyan de papier, c'est  tout comme le "bon et dévoué  docteur", un faire semblant d'ouverture et de tolérance, une sorte de  " franc sourire" à la Stanley Lucas.

D'ailleurs, quel lecteur du journal Le Matin de Boulos sait qui est Naomi Klein ?link

D'ailleurs, qu'est-ce qui empêche l'homme de " Bicentenaire" d'écrire dans son journal, un papier pour présenter le travail de Naomi Klein ?
 
Qu'est -ce qui l'empèche, lui-même d'être un brillant polémiste  comme Sébastien Fontenelle, par exemple?

La faute à l'Etat ?

 L'Article :
http://www.politis.fr/Francois-Chereque-se-fache-tout.html
et aussi très drôle
http://www.bakchich.info/JDM,06859.html

Le blog de Sébastien Fontenelle
Vive le feu : link