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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Victor Hugo dénonce en 1851, la condition des enfants français qui mangent des feuilles

Publié par Elsie HAAS sur 18 Février 2008, 12:00pm

Catégories : #LU SUR LE NET 2008

Les images passées à la télé française d'enfants haïtiens se disputant autour de galettes de boue ont suscité  beaucoup de réactions.  Plus que de compassion ou d 'indignation, les témoignages pointent le doigt sur la régression en générale des sociétés livrées au diktat  des conservateurs néolibéraux. Régression illustrée par l'extrait du discours de Victor Hugo. Les "mangeurs de boue" haïtiens en étant l'exemple extrême.
Pour d'autres les "mangeurs de boue" haïtiens illustrent le devenir des sociétés occidentales dans lesquelles l'échelle des revenus entre riches et pauvres ne cessent d'augmenter; un point de vue exprimé dans le second témoignage.


1851 : 20 février : Hugo visite les caves de Lille. - 17 juillet : il s’oppose au projet de révision de la constitution et dénonce les manœuvres de L.N. Bonaparte

Après être allé visiter les caves de Lille, Victor Hugo écrit le discours qui suit.

VICTOR HUGO : DISCOURS A L’ASSEMBLÉE (extrait)

Ah ! messieurs ! je ne fais injure au cœur de personne, si ceux qui s’irritent à mes paroles en ce moment avaient vu ce que j’ai vu, s’ils avaient vu comme moi de malheureux enfants vêtus de guenilles mouillées qui ne sèchent pas de tout l’hiver, d’autres qui ont toujours envie de dormir parce que, pour gagner leurs trois ou quatre misérables sous par jour, on les arrache de trop bonne heure à leur sommeil, d’autres qui ont toujours faim et qui, s’ils trouvent dans la rue, dans la boue, des feuilles vertes, les essuient et les mangent, s’ils avaient vu les pères et les mères de ces pauvres petits êtres, qui souffrent bien plus encore, car ils souffrent dans eux-mêmes et dans leurs enfants, s’ils avaient vu cela comme moi, ils auraient le cœur serré comme je l’ai en ce moment, et, j’en suis sûr, et je leur fais cet honneur d’en être sûr, loin de m’interrompre, ils me soutiendraient, et ils me crieraient : courage ! parlez pour les pauvres !

Nous y revoilà!




Et oui,(...) une galette de boue est une galette de boue - je l’ai vu moi aussi, sur France 2.
J’ai bien compris qu’à long terme beaucoup veulent que l’on renie tout, pour avoir la chance un jour de bouffer des galettes de boue 100% naturel, à base d’argile et d’eau croupie.
Le coupe-faim du pauvre en quelque sorte.
Combien donnons -nous de subsides pour Haïti via l’ ONU ?
Ils ne sont pas foutus de filer des distributions gratuites de gamelles de riz “Oncle Sam ” comme nourriture collatérale ?
Impossibilité pour cause de marché libre et non faussé ?
Sans doute.
Le prix des denrées de base qui explose pour cause d’agrocarburant ?
Sans aucun doute.
La famine pour demain ?
Probable.
Aucune intervention de l’Etat pour nourir sa population ?
Sacre-dieu ! Vous n’y pensez pas ! Formellement interdit par le dogme néolibéral. Si vous le faites, vous allez tout droit en Enfer créationniste !
Qui a dit que les révolutions sont néfastes ?
Même les Révolutions démocratiques ?
Qui a déjà faim ?

A table !

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