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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


HAÏTI/SAGA de l'indécence. Des kidnappeurs font la fête avec de soi-disant artistes. L'Homme banane fête les femmes sans un mot pour les victimes de ces mêmes kidnappeurs.

Publié par siel sur 8 Mars 2021, 19:15pm

Catégories : #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ROSE RAKET, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

TripFoumi Enfo) – Respectivement âgées de 20 ans, 23 ans et 22 ans, Farah Natacha Kerbie Dessources, Lencie S. Mirville et Evelyne Sincère, trois jeunes femmes, chacune pleine de vie et d’avenir. Kidnappées, torturées puis froidement abattues, elles ont toutes été assassinées par le silence complice de l’Etat haïtien.

TripFoumi Enfo) – Respectivement âgées de 20 ans, 23 ans et 22 ans, Farah Natacha Kerbie Dessources, Lencie S. Mirville et Evelyne Sincère, trois jeunes femmes, chacune pleine de vie et d’avenir. Kidnappées, torturées puis froidement abattues, elles ont toutes été assassinées par le silence complice de l’Etat haïtien.

C- LES CAUSES DE LA VIOLENCE ET DE LA DISCRIMINATION A L'EGARD DES FEMMES

1- La passivité de l'Etat

L'une des principales causes de la violation des droits fondamentaux des femmes en Haiti est la passivité de l'Etat haïtien face aux actes de violence et de discrimination perpétrés à l'égard des haïtiennes. La majorité des instruments internationaux signés et ratifiés par le pays obligent l'Etat à prendre dans tous les domaines (politique, social, économique et culturel), toutes les mesures appropriées pour assurer le plein développement et le progrès des femmes, en vue de leur garantir l'exercice et la jouissance des droits de l'homme et des libertés fondamentales sur la base de l'égalité avec les hommes. Ainsi, la passivité de l'Etat consiste en fait à ne pas tenir compte de ses obligations envers les femmes. Selon le rapport du secrétaire général sur les violences à l'égard des femmes, l'inaction de l'Etat revient à laisser en place les législations et mesures discriminatoires qui compromettent les droits fondamentaux des femmes et les marginalisent. L'Etat se décharge alors de ses responsabilités en matière de mesures préventives et correctives sur les ONG et les autres groupes de la société civile. Par ailleurs, en n'agissant pas, l'Etat entérine la subordination des femmes qui alimente la violence et acquiesce au principe même de la violence91(*). L'inaction de l'Etat sur la question du bon fonctionnement du système de justice pénale a des effets particulièrement nuisibles dans la mesure où l'impunité des actes de violence à l'égard des femmes encourage la poursuite de la violence et renforce la subordination des femmes. Lorsque l'Etat ne parvient pas à tenir les délinquants responsables de leurs actes, cette impunité non seulement accentue la subordination et l'impuissance des victimes, mais en outre véhicule l'idée au sein de la société que la violence masculine à l'égard des femmes est à la fois acceptable et inéluctable. En ce sens, il en résulte une normalisation des types de comportements violents92(*)

2- L'inapplication du cadre légal

La république d'Haiti dispose d'un cadre légal en matière de droits des femmes, mais malheureusement ces dispositions légales ne sont pas appliquées comme il devrait l'être. Le pays a signé et ratifié de nombreux traités et accords internationaux en matière de droits de l'homme et des femmes. De plus la Constitution haïtienne du 29 mars 1987 est inspirée de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Donc, le plus grave problème se pose au niveau de l'inapplication de ses normes nationales et internationales. L'Etat ne prend pas des mesures pour respecter et faire respecter les droits des femmes en appliquant les différents instruments de protection des femmes.

L'impunité est un effet de la passivité de l'Etat ainsi que de l'inapplication des Lois. C'est pourquoi, nous nous référons à nouveau à cette réalité haïtienne (l'impunité) pour expliquer les causes de la violence à l'égard des femmes haïtiennes dans un contexte d'inapplication des règles juridiques. Selon un rapport d'Amnesty International concernant la protection et la promotion des droits humain en Haiti : « l'impunité s'entend littéralement de l'absence de punition, soit en pratique du fait que l'État ne donne pas réparation aux victimes d'atteintes aux droits humains en traduisant en justice les auteurs présumés des actes ou en réparant autrement le préjudice subi. En laissant les auteurs commettre des atteintes aux droits humains, pourtant expressément proscrites par la loi, sans en subir de conséquences, l'État perpétue leurs crimes93(*) ». Donc, les délinquants en ce sens n'ont rien à craindre et pourront à tout moment commettre leurs forfaits contre les femmes. En général, l'impunité prive les victimes de leur droit à la justice et bafoue ainsi leurs droits fondamentaux une deuxième fois. Elle prive les victimes et les membres de leur famille du droit de faire établir et reconnaître la vérité, du droit de voir la justice s'accomplir et du droit à un recours effectif. Or, poursuit ce rapport de l'Amnesty International, les auteurs de violation des droits humains étant rarement punis, la population a perdu confiance dans l'administration de la justice et la primauté de la loi. Cette impunité notoire a non seulement contribué à l'intensification des violations des droits humains, mais également favorisé l'augmentation vertigineuse de la violence au sein de la société haïtienne94(*).

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