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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


A l'ouverture de ce blog, je vous ai parlé de l'infantilisme de ceux que j'ai caractérisés de "zen -telektyèl" lesquels, en 2003...

Publié par siel sur 11 Janvier 2021, 14:33pm

Catégories : #INTERNATIONAL, #AYITI EXTREME DROITE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

... étaient allés suppliés le "papa Blanc" de les sauver et avaient boycotté la commémoration du bicentenaire de l'indépendance d'Haïti, pour preuve de leur servilité. Ils ne pouvaient pas prendre leurs responsabilités, fallait que le papa Blanc les actionnent.

Pour la petite histoire l'un de leurs alliés  de l'époque, l'ex patron de RSF, viré genre Hériveaux avec les tèt kale,  allié de Marine Le Pen et de l'extrême droite internationale, a un chien qu'il a baptisé Jojo. " Robert Ménard fête sa victoire entouré de Jojo son labrador et d’un public acquis à sa cause. "

Drôle de coïncidence.  N'est-ce pas ?

Sur l'infantilisme, veuillez lire cet excellent billet de J. Grau qui dit bien mieux que moi les mécanismes créateurs de la servitude volontaire.

A ceci près, que dans le cas particulier d'Haïti, - une ex -colonie esclavagiste de plantation, une "Perle des Antilles" reconnue à travers les documents d'archives,  pour la cruauté sans pareille des colons-  il faut adjoindre la culture dominante sadomasochiste  qui s'exprime brillamment et sans détours ces derniers temps avec JOJO ( pas le chien de Ménard mais l'inculpé fait-président d'Haïti).

Ce qui signifie qu'il faudrait une batterie de chercheurs en sciences sociales, économie, histoire pour appréhender le cas haïtien dans sa spécificité- sans faire l'usage -infantile-  de copié/collé tels que Code Pénal, ANI, Constitution et autres macaqueries.

Vous savez qu'il sait d'un sujet qui me turlupine depuis un bout de temps . Parce ce que  considérant la stagnation d'Haïti et le comportement de ses dirigeants politiques, élites,  artistes, intellectuels, classe moyenne traditionnelle et récemment parvenue,   j'en  suis arrivée  à envisager cette absence de dynamique comme une conséquence de la stagnation  dans l'infantilisme de sa population  toutes ethnies (d'origine libanaise, descendants de Français et d'Africains, métis et Noirs)  et classes confondues ( à l'exception de quelques " clusters" ,  (mot à la mode ces derniers temps)  de petits  foyers de résistance dans le monde paysan.

Ce qui fait que,  les DUVALIER sont partis en 1986 mais que dans les années 2010, la fille de Mme Max Adolphe, dont il n'est pas besoin de rappeler le palmarès en crimes sur la jeunesse, est nommée ministre de la Jeunesse par un MARTELLY - qui dit préférer la dictature à la démocratie - un Martelly lui même placé par les CLINTON- qui dit "il n'y a aucunes preuves contre moi, avouant indirectement sa participation au vol des Fonds PetroCaribe- et que certains réclament qu'il remette ça à la tête de l'Etat.

Est-ce que vous mesurez le niveau d'infantilisme nécessaire pour avoir dans l'idée de remettre un dégénéré comme Martelly à la tête de l'Etat ?

Et de folie. Car l'infantilisme est une pathologie.

 

A l'ouverture de ce blog, je vous ai parlé de l'infantilisme de ceux que j'ai caractérisés de "zen -telektyèl" lesquels, en 2003...

Infantilisme

Dans un précédent article, j’ai tâché d’expliquer pourquoi le capitalisme parvient à se maintenir et à accroître son emprise sur les corps et les esprits. J'y ai exploré quelques pistes, en m'appuyant notamment sur un livre de Fabian Scheidler, La fin de la mégamachine. Je vais maintenant développer une idée qui avait seulement été ébauchée, à savoir qu'une bonne partie de notre soumission vient de notre infantilisme. Comme l’expliquait le psychologue Milgram, le sujet qui obéit à une autorité perd son autonomie intellectuelle et morale : il devient un instrument docile entre les mains du supérieur hiérarchique, même s’il reçoit des ordres contraires à sa raison ou à ses principes personnels. On peut voir là une forme d’infantilisme, si on admet que l’enfance est une période de la vie où on a peu de responsabilités, et où l’on s'en remet en grande partie à autrui pour savoir ce qu’il faut faire, ce qui est bien ou mal, vrai ou faux, etc.

Cet infantilisme peut également se détecter dans le comportement des consommateurs. Une des raisons pour lesquelles la machine capitaliste peut tourner, c’est que l’appétit des gens est insatiable. Une fois qu’ils ont pourvu à leurs besoins primaires, ceux qui ont assez d’argent achètent des biens peu utiles : de nouveaux vêtements (alors que les anciens ne sont pas usés), une voiture puissante, de nouveaux gadgets, une résidence secondaire, une opération de chirurgie esthétique, un yacht… Une fois qu’on est devenu millionnaire, on a l’impression d’être vraiment riche. Et puis on se rend compte qu’on est presque pauvre en comparaison des milliardaires – d’où le besoin d’accroître encore sa richesses. Cette maladie touche sans doute toutes les classes sociales, à des degrés divers. Elle s'explique, au moins en partie, par la peur d’être méprisé ou marginalisé, mais aussi par le désir d’être admiré. Même lorsque nous nous goinfrons de nourriture et de drogues légales ou illégales, nous cherchons à pallier un sentiment de solitude, une frustration sexuelle ou affective. Tous nos achats superflus manifestent notre dépendance psychique à l'égard d'autrui et à la manière dont il nous considère. Finalement, nous n’avons guère changé depuis cet âge où nous disions : « Regarde Maman, je vais faire un tour de magie ! Regarde Papa comme je dessine bien ! » Encore y a-t-il, dans notre frénésie de consommation, quelque chose de plus puéril encore : l’enfant qui dessine ou fait un tour de magie a au moins la fierté de montrer à ses parents le fruit d’un travail personnel, alors que les produits de consommation censés rehausser notre prestige ont été réalisés par d’autres que nous.

Cela dit, il y a tout de même quelque chose de puéril dans le fait de se servir de son travail pour être admiré par autrui. Or, cette forme d'infantilisme – tout comme la frénésie de consommation, la soif de pouvoir et l'obéissance à l'autorité – est l'un des principaux carburants du capitalisme actuel. Des formes relativement récentes de management incitent les salariés à s' « épanouir » dans leur travail à s'investir corps et âme dans l'entreprise, cette merveilleuse famille de substitution. De cette manière, ils deviennent complices de l'exploitation dont ils sont victimes. Cela conduit bien souvent à un épuisement moral et physique (le fameux « burn-out »), voire à des suicides, lorsque les salariés sont récompensés de leur labeur par le mépris et le harcèlement. Cela a été bien expliqué dans plusieurs documentaires, et notamment dans J'ai très mal au travailde Jean-Michel Carré.

Qu’en est-il maintenant des gens qui nous dirigent, que ce soit au niveau de l’État ou dans les entreprises ? Ne sont-ils pas plus adultes que nous ? Après tout, si nous leur obéissons, ce n’est pas seulement parce qu'ils peuvent nous y contraindre : c’est aussi parce que nous leur reconnaissons une certaine autorité, à la manière dont un enfant fait confiance aux adultes qui se chargent de les éduquer et de les nourrir. Mais il y a fort à parier que ces gens sont souvent aussi infantiles que nous, pour ne pas dire davantage. Pour accéder aux plus hautes sphères de la société, la compétition est rude (même si les hasards de la naissance jouent un rôle prépondérant dans la sélection). C'est dire que les dirigeants politiques et économiques se sont battus pour accéder à cette place, dévorés qu'ils étaient par leur ambition. Et ils sont prêts à tout pour conserver leur place, voire pour accroître leur puissance. Comme des enfants qui s'empiffrent de friandises sans pouvoir s'arrêter, ils cherchent à accumuler toujours plus de biens matériels, mais aussi d'honneur, de prestige. Ils veulent qu'on les flatte, qu'on se courbe devant eux. Si vraiment ils avaient confiance en leur propre valeur, comme des adultes dignes de ce nom, ils ne chercheraient pas à contempler une image positive d'eux-mêmes dans le regard d'autrui.

Des lumières bien faiblardes

Cette idée d'infantilisme n'a rien de très original, je l'avoue. On la trouve notamment chez Sigmund Freud, qui l'a lui-même empruntée, probablement, aux philosophes du 18ème siècle. En ces temps-là, les autorités religieuses et politiques n'avaient pas peur de se présenter explicitement comme des figures parentales. Le roi était le père du peuple. L'institution ecclésiale, dans le monde catholique, était « notre Sainte Mère l'Église », et son dirigeant – comme c'est encore le cas aujourd'hui – était appelé « Papa » ou « Très-Saint Père ». Le mouvement des lumières, s'est présenté comme une entrée dans l'âge adulte, un processus collectif d'auto-émancipation à l'égard des tutelles pseudo-parentales. Cela a été dit clairement par celui qui est peut-être le plus grand des philosophes des lumières : Emmanuel Kant. Dans son célèbre article Qu'est-ce que les lumières ? (1784), il écrit ces lignes magnifiques :

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