« Pas de justice, pas de paix »
La colère a monté vendredi dans l’après-midi. Des manifestations ont débordé lorsqu’une centaine de manifestants, dont des proches de victimes et des survivants de l’incendie, se sont engouffrés dans la mairie de quartier de Kensington et Chelsea, où se trouve l’immeuble, aux cris de « Pas de justice, pas de paix ». Plusieurs centaines d’autres s’étaient rassemblées à l’extérieur du bâtiment public, dans une atmosphère très tendue.
Le maire de Londres, Sadiq Khan, a estimé vendredi que les habitants étaient frustrés par un manque d’information sur les disparus et de coordination entre les services d’aide. « L’ampleur de cette tragédie s’avère excéder nettement les capacités des seules autorités locales », a écrit le maire travailliste à Theresa May.
Des habitants reprochent aux autorités locales de ne pas avoir entendu leurs cris d’alerte concernant la sécurité du bâtiment. Nombre d’entre eux ont affirmé qu’il n’y avait pas d’issues de secours, pas d’extincteurs, pas d’alarmes incendie. Selon des experts, les panneaux d’isolation extérieurs installés sur l’immeuble de vingt-quatre étages ont pu favoriser la propagation de l’incendie d’un étage à l’autre.
Le quotidien The Guardian affirmait vendredi que des panneaux moins coûteux et moins résistants aux flammes avaient été installés lors d’une rénovation achevée en mai 2016. Interrogée dans la soirée sur la BBC, la première ministre a répété qu’elle était « profondément affectée » par les récits « terrifiants » des survivants et a redit sa détermination à les aider.
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