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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Le scandale du Psugo (suite)

Publié par siel sur 13 Mai 2016, 11:03am

Catégories : #AYITI ROSE RAKET

Le PSUGO en chair et en osLe PSUGO en chair et en os
Le PSUGO en chair et en os

Le PSUGO en chair et en os

Le Psugo, la plus vaste entreprise de corruption dans le système éducatif haïtien depuis soixante ans… Le scandale du Psugo, mesure phare de l’administration Martelly/Lamothe / Martelly/Paul ardemment défendue par Nesmy Manigat (ancien ministre de l’Éducation nationale), continue d’être ausculté par des analystes, par des associations de parents, par le ministère haïtien de l’éducation lui-même et par la presse haïtienne. Il est encore régulièrement et publiquement dénoncé par des associations d’enseignants ou de parents haïtiens… Question : les institutions des droits humains de la société civile et les associations professionnelles d’enseignants vont-elles porter plainte devant la justice contre les initiateurs, administrateurs, hauts fonctionnaires, parlementaires et  autres bénéficiaires directs de cette vaste entreprise de corruption ? Textes en partage : 

1. (Re)voir l’article : « Sur la gouvernance éducative de Nesmy Manigat -  L’EXIL PROGRAMMÉ DE LA LANGUE CRÉOLE DANS LE SYSTÈME ÉDUCATIF HAÏTIEN » , par Robert Berrouët-Oriol; lien : http://www.berrouet-oriol.com/linguistique/l-exil-du-creole

2. Article paru ce 11 mai 2016, à Port-au-Prince, dans Le National : 

 
 
 

Martelly eut à déclarer ceci, « En tant que Président de la République, en tant que leader, j’ai pris une décision que je crois bonne pour le pays. Je vous ai demandé cinq centimes sur chaque appel téléphonique entrant : cinq centimes par minute, et je dois vous dire, que cela nous donne 100,000 dollars par jour... En gros, ça coute 100$ par élève pour une année de scolarisation, donc c’est comme si nous envoyons 1,000 élèves à l’école chaque jour.»

Haïti Canada Action

Dans un rapport fourni par le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle pour l’année fiscale 2011-2012, près de 202 directeurs d’écoles dans le programme de scolarisation gratuite ont été recensés alors que le total d’écoles enregistré était de 9 865. Donc en moyenne, chaque directeur d’école en possède 48 (dans sa valise).
Pour l’année fiscale 2012-2013, la situation s’est aggravée. Un total de 212 directeurs d’écoles a été enregistré alors que le nombre total d’écoles financées par l’État dans le cadre de ce programme est estimé à 10 710. Ce qui veut dire qu’en moyenne, chaque directeur d’école en possède 50. S’agissant de l’année fiscale 2013-2014, la tension baisse. Pour un nombre total de 8 400 écoles, 1 169 directeurs ont été enregistrés. Cela traduit qu’en moyenne chaque directeur d’école en possède sept à cette date. Quant à l’année fiscale 2014-2015, pour 765 directeurs d’école enregistrés, un total de 7 374 écoles a été recensé. Ce qui fait une moyenne de neuf écoles pour un directeur.

Le National

Par Robert Berrouët-Oriol

Montréal, le 20 mars 2016

 

Plusieurs enseignants et collègues m’ont fait part de leur effarement suite à la parution, dans Le Nouvelliste du 4 mars 2016,  d’un texte du sociologue Fritz Dorvilier « Sur la pertinence de la gouvernance éducative de Nesmy Manigat [1]». La seconde partie de ce texte n’avait pas encore été publiée au moment de la rédaction du présent article, néanmoins sa première partie mérite déjà un éclairage approprié en raison des altérations historiques assumées par l’auteur. Il m’a paru raisonnable et légitime que plusieurs personnes, en Haïti et outre-mer, soient embarrassées tant par le fond que par la forme de l’article de Fritz Dorvilier, détenteur d’un doctorat en sciences sociales de l’Université catholique de Louvain. Son article s’apparente dès l’abord à un panégyrique, à une hagiographie hyperbolique, c’est-à-dire à une commande éditoriale de type apologie plutôt qu’à un bilan analytique rigoureux et crédible au plan méthodologique comme à celui de l’évaluation des données relatives au système éducatif haïtien. Dans la terminologie des sciences de l’éducation, cela s’appelle « mesure et évaluation ». Je partage le sentiment de mes correspondants : dans le présent article, je montrerai que la présumée « pertinence de la gouvernance éducative » du ministre démissionnaire de l’Éducation nationale a constamment été un « effet d’annonce », une « boulimie du paraître » en trompe-l’œil conforme à la vision « adelante » des tandems Martelly/Lamothe et Martelly/Paul dans le champ éducatif haïtien. J’interrogerai en particulier la prétendue « pertinence de la gouvernance éducative » de Nesmy Manigat à l’aune de l’épineuse question des langues d’enseignement dans le système éducatif haïtien.

SUITE à :

 

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