Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


La signification de Bô tab la - Par Obed Sergo Alexis

Publié par Obed Sergo Alexis sur 21 Août 2015, 13:08pm

Catégories : #AYITI ACTUALITES

Fête des mères à la Fondation Aristide pour la démocratie. Sources : http://www.aristidefoundationfordemocracy.org/2010/06/05/fet-manman-mothers-day-in-haiti/

Fête des mères à la Fondation Aristide pour la démocratie. Sources : http://www.aristidefoundationfordemocracy.org/2010/06/05/fet-manman-mothers-day-in-haiti/

 
         La signification de Bô tab la reste aujourd’hui encore dans l’esprit de l’organisation Lavalas de 1990, qui se résumait en trois mots : justice, transparence et participation. J’extrais quelques passages d’un long texte écrit par Jean Dominique, pour expliquer aux plus jeunes la vision politique de Fanmi Lavalas, qui est restée la même aujourd’hui encore.
         Quoiqu’il arrive, nous devons lutter avec dignité pour faire accepter nos convictions démocratiques à toutes les forces obscures, qui refusent le partage équitable et les règles démocratiques en Haïti. Ce texte de Jean Dominique devrait être le document de chevet de tous les cadres de Fanmi Lavalas, qui aspirent à faire de leur parti, une organisation structurée et démocratique. C’est un texte d’inspiration pour un projet de politique nationale mais aussi et surtout pour éviter des erreurs qui pourraient profiter à nos adversaires politiques et économiques.
Le texte est à lire dans la revue haïtiano-caribéenne, Chemins critiques Vol. 3, N° 1-2 / décembre 1993, pages 147 à 182)
 
Voilà ce que dit Jean Dominique dans la revue Chemins Critiques, en décembre 1993 :
         « Lavalas au pouvoir, le système commence à changer. A la base, les soukèt lawouze éliminés, l’espoir paysan renaît. Les boat people ne partent plus. Aux USA, les services d’immigration ont dû le reconnaître. De même, la DEA, l’agence américaine de lutte contre la drogue, a dû reconnaître l’efficacité de la campagne Lavalas de lutte contre les narcotrafiquants, en Haïti. De même aussi, dès les premiers jours du nouveau pouvoir, février 1991, l’insécurité, maîtresse des nuits, et parfois des jours, des vies et des biens depuis six ans, est totalement maîtrisée. Les [zenglendos], sinistres escadrons de la mort haïtienne, sont enfin tenus en respect. »
         « A la fin de l’été 1991, les bailleurs de fonds, maîtres d’œuvre de l’assistance internationale, reconnaissent dans un document public, la gestion saine, honnête et compétente, de l’économie et des finances haïtiennes par le pouvoir Lavalas en 7 mois d’administration publique. Après 34 ans d’une dictature kleptocrate, après 187 ans de satrapies pillardes, c’est une grande première. »
         « Respect de la propriété, application des prescriptions du FMI, une politique modéré d’un gouvernement décidé à avancer avec mesure mais fermeté, de nombreux facteurs soulignant la prudence dans la gestion de l’Etat, pour jeter les bases du droit. »
         « Le paiement de leurs taxes et impôts par les possédants, autre grande première, la réduction sensible des salaires exorbitants des hauts fonctionnaires, celle des budgets de l’Etat, l’expérience discrète de participation des riziculteurs de l’Artibonite à l’augmentation de leur production, par contrôle de l’eau et des engrais, liberté totale de réunion et d’association, liberté de manifester, on pourrait rallonger la liste : de partout, on percevait l’effort soutenu du nouveau pouvoir de jeter les bases d’une société civile structurée et fonctionnelle. Allait-on trop vite ou passé ? »
         « Liberté totale de la presse : certaines radios, Métropole et Soleil ouvertement, Galaxie moins ouvertement, faisaient opposition au nouveau pouvoir, donnant  parole exclusive et non équilibrée à deux ténors du prochain putsch, Jean Claude Roy et Jean Jacques Honorat libres de diffuser des contre-vérités sur les antennes, sans droit de réponse garanti. »
         Jean Dominique avait aussi mentionné quelques failles à la gestion du gouvernement : « En effet, dit-il, professionnels, cadres, techniciens, petits et moyens entrepreneurs avaient voté Aristide, souhaitaient le changement et l’Etat de droit. Ils se sont sentis ignorer, marginalisés, laissés pour contre. (…). L’histoire des commissions présidentielles, hâtivement agglutinées après le 16 décembre, et mis en parenthèses après le 7 février, est un exemple. Autour  de la table des assis, dit Jean Dominique, il y avait gros commerçants et gros industriels et de l’autre « ces petits et moyennes. Celui du fameux dixième département en est une autre. Toute cette population d’expatriées, possédant un capital unique d’expérience professionnelle, de générosité civique, ne s’est pas retrouvée dans la structure faussement radicale à laquelle Aristide a confié la gestion de la diaspora.» 
 
 
         Quant au coup d’Etat de 2004, organisé par la communauté internationale, c’est dans le livre du professeur français Gérard Lehmann, Radiographie d’un coup d’Etat que nous tirons ces extraits qui en expliquent les raisons.
Voilà ce qu’a écrit le professeur Lehmann : « Les gouvernements des USA, de la France et du Canada ont joué un rôle essentiel dans l’entreprise de déstabilisation et de renversement du président Aristide. » (…)
         « Depuis son élection en 2001, Jean-Bertrand Aristide a été soumis de la part de State Department à une offensive de déstabilisation suivant une stratégie étasunienne éprouvée, dont les moyens sont été à la mesure de la grande popularité du président. Il s’agit d’une part d’affaiblir le président en le privant d’une marge de manœuvre, et d’autre part, sur cette base, de ruiner son crédit. Il s’agit principalement des points suivants : blocage de l’aide économique, soutien de l’opposition [démocratique] et de l’oligarchie (souvent les mêmes), soutien de la rébellion armée, campagne médiatique et diplomatique. La stratégie dans cette affaire, c’est que l’offensive n’anéantit pas seulement la timide émergence d’une démocratie en Haïti, mais aussi tout un ensemble d’efforts dans les domaines sociaux et économiques, de projets mis en route : programme d’alphabétisation, centres de soins, fixation d’un minimum salarial, création d’une institution judiciaire indépendante, mise en accusation de criminels coupables de crime contre les droits d l’homme, et de manière générale, le passage d’un état de misère endémique à une [pauvreté digne]. »
         « La réalisation, même partielle, de ces objectifs impliquait un renversement total de la politique de Washington (…). Car les objectifs proclamés par le président haïtien dans le domaine social, politique et économique sont compris, non sans raison, par le Département d’Etat comme une remise en question de l’hégémonie étasunienne, un bien mauvais exemple qui pourrait faire tâche d’huile. »
         « Reconnaissons-le : la signature de l’interventionnisme de Washington n’est pas seulement manifeste dans la chronologie du coup, d’Etat, elle s’exprime dans la durée, dans la préméditation, dans les détails d’une opération d’envergure dont la fameuse nuit de février n’est que la finalisation". 
 
         Pour toutes ces raisons, nous demandons à tous les patriotes haïtiens d’arrêter de diaboliser le président Jean-Bertrand Aristide et le parti politique dont il est le leader incontournable ; même si nous nous devons  de discuter et  critiquer certaines de ses décisions. Luttons pour le progrès, la démocratie et l’unité haïtienne dans la diversité de pensées !

Commenter cet article

P
Bonjour,<br /> Je suis un prêteur et un consultant en investissement à faible taux d’intérêt de 3% l'an pour les particuliers, les petites entreprises, les investissements personnels etc... <br /> Je fais des prêts locales et internationaux à des personnes partout dans le monde. Contactez-moi dès aujourd'hui et faites-moi connaître le montant d'argent que vous avez besoin. Je suis prêt à vous satisfaire dans les 48 heures ou 72 heures maximum suivant la réception de votre demande formulé. S'il vous plaît me contacter pour plus d'informations au sujet de mes conditions de prêt. E-mail: juminopiero@gmail.com <br /> <br /> Dans l'attente, je vous présente, Madame, Monsieur, mes respectueuses salutations!
Répondre
P
Bonjour,<br /> Je suis un prêteur et un consultant en investissement à faible taux d’intérêt de 3% l'an pour les particuliers, les petites entreprises, les investissements personnels etc... <br /> Je fais des prêts locales et internationaux à des personnes partout dans le monde. Contactez-moi dès aujourd'hui et faites-moi connaître le montant d'argent que vous avez besoin. Je suis prêt à vous satisfaire dans les 48 heures ou 72 heures maximum suivant la réception de votre demande formulé. S'il vous plaît me contacter pour plus d'informations au sujet de mes conditions de prêt. E-mail: juminopiero@gmail.com <br /> <br /> Dans l'attente, je vous présente, Madame, Monsieur, mes respectueuses salutations!
Répondre

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents