Martelly a dit qu'il a de la "profondeur et de la grandeur", alors que Lamothe pas

Evidement ce ne sont pas les termes exacts de ses propos.

Mais  si vous lisez bien, c'est ce qui est sous entendu. Il dit  que son feère reste jeune parce qu'il serait influençable et que,  lui, ce n'est  pas le high tech et l'argent qui (contrairement à Lamothe) font sa personnalité mais sa grandeur et sa profondeur.

Bon.  Ce n'est plus Lolo, ni Laurent, mais Lamothe  tout court qui va être ravi du regard que porte sur lui son grand frère.

On aurait pu croire que ces deux-là étaient amis pendant un temps suffisamment long pour connaïtre leurs qualités et défauts respectifs. Surtout qu'ils se sont fréquentés pendant 4 ans presque quotidiennement.

Apparemment, ils seraient entrain de se découvrir à l'occasion de ces élections.

Le grand frère et le petit frère du temps où même la mer était rose.

Quant à son épouse, elle en prend pour son grade. Après l'échec de sa candidature, le président a dit que : li gade Sofia nan zyeu e pi li pa menm di l ni bonjou, ni bonsoi. Woy ! Apre sa CEP bay li, Mme Martelly pran an lot kanè nan men mari l.

"Je suis désormais un homme profond et grand, Moi, Madame, et je ne plaisante pas avec avec les choses sérieuses."

Martelly- grand et profond- à l'église de Dessalines-ville, lors la commémoration de la mort de Dessalines, en boots et jeans

Nous voici donc conviés à assister à un nouvel acte de la pièce de théâtre dont Martelly est l'auteur, le principal comédien, le metteur en scène, l'éclairagiste...Mais pas le financier.

Dans ce dernier acte qui précède l'épilogue - eh oui, on approche de la fin du spectacle qui dure depuis déjà 4 ans quand même-  Martelly joue l'homme grand et profond.

Et ce qui est intéressant avec Martelly, c'est qu'il croit être le personnage de chacun des rôles qu'il emprunte.

Je vous rappelle que, dès le départ , j'avais noté que Martelly serait un très  mauvais président, qu'il installerait une vraie pagaille,  mais qu'il aurait pu être un acteur de classe internationale, si le pays dans lequel il a grandi lui avait offert des cours de théâtre  (il aurait encore fallu qu'i y existe un conservatoire) plutôt qu'un enrôlement dans le corps des macoutes.

De plus, avec son élection miraculeuse, sa transmutation de chanteur grivois à président, il est logique qu'il n'arrive plus à savoir où finit la réalité et ou commence la fiction. C'est compréhensible. Cet état de confusion est commun à toutes les personnes qui ont gagné un gros lot, qui s'étaient endormies pauvres et se sont réveillées riches.

Dans le cas d'un président, c'est plus que légèrement embêtant parce que l'euphorie et le sentiment de toute puissance ne sont pas fondamentalement des qualités intéressantes  pour gérer un pays.

Surtout qu'un pays avec tant de problèmes qu'Haïti pourrait, franchement, se passer d'être pris pour objet de cette expérience inédite par la CI - qui au delà de l'intérêt politique qu'elle avait à sélectionner Martelly était assez curieuse et amusée de voir comment fonctionnerait un pays avec ce type de personnage à sa tête.

Si ça marchait on pourrait alors dupliquer le modèle ailleurs, dans d'autres pays de l'AM du Sud, d'Afrique, d'Asie, du Moyen-Orient. Vous savez, dans tous ces pays où la Ci doit se sacrifier pour diriger à la place des dirigeants locaux,  après avoir fait tomber ceux qui ne sont pas dociles.

Pour que l'expérience se déroule dans de bonnes conditions, Martelly s'est vu offrir toutes sortes de moyens et garanties, dont  absence d'élections, reconnaissance internationale et argent.

Martelly avec 1- le Pape, 2- Merkel, 3-H. Clinton, 4- Cardinal Chibly- Langlois, 5- Duvalier J-Cl, 6- Jospin, 7- D. Laferrière, 8- R. Castro, 9- décoré par L. Fernandez

Les résultats, semble-t-il, ne serait pas à la hauteur des expectations. Et les expérimentateurs, faiseurs de diable et de bon dieu,  ont décidé d'y mettre fin. 

De la même manière qu'ils le font avec leurs programmes d'aide.

Winner (gagnant), le truc agricole  de USAID géré par le fils Estimé qui, après 3 ans sans résultats probants a plié bagage, sans oublier d'organiser une superbe réception de départ pour fêter la fin de l'expérience et la transformation de Winner en Looser ( perdant) , en est un exemple.

Aussi, Martelly est prié aujourd'hui de commencer à préparer sa réception de départ en organisant des élections qui devraient paraître justes et crédibles.

Du coup, il lui faut laissé tomber les accessoires utilsés auparavant dans les actes précédents. Finis, cavlacades dans les rues de Port-au-Prince, gouyades à toutes les occasions,  bracelets roses, cravates roses, chemises roses, visages roses, course effrénée en moto polaris provoquant , etc.

Et certains de ses anciens copains et seconds rôles de la pièce.

Il joue le facilitateur entre le Venezuela et les USA maintenant.

Il faut dire que tous les rapports sur la gestion des Tèt Kale sont négatifs.

L'ensemble de leurs soit-disant programmes de E s'est terminé en ...

- Euh...Ou sont passés les zeu  ?

- Ils sont tous là. L'E de l'énergie, celui de l'économie, celui de l'éducation, de l'écologie ?

- Où donc ?

- Euh.. Regardez donc  sous la table.

- Sous la table ?

- Euh ...C'est là que nous les avions déposés pour les protéger des regards des jaloux.

 - Je ne vois que des coquilles vides.

 - Euh...Vous savez... ?

 - Oui ...?

-  Euh...Même les plus belles choses ont une fin.

Donc, Martelly a tout intérêt à rester tranquille ( va t-il y parvenir ?) afin de terminer 5 années de pouvoir absolu, d'enrichissement personnel et de joussances multiples, en petit garçon sage. Il avait bien dit à Sophia et à  Lamothe " qu'ils ne pouvaient pas être candidats à la présidence." Ils ne l'ont pas écouté. C'est leur affaire.

Michel Martelly : " J'avais dit à Sophia et à Lamothe qu'ils ne pouvaient pas être candidats à la présidence "

Michel Martelly brise son silence. Sur la conjoncture, alors que les carnets du CEP mettent hors-jeu des mammouths roses, dont sa compagne, Sophia Martelly, candidate au Sénat et l'ex-Premier ...

http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/146146/Michel-Martelly-Javais-dit-a-Sophia-et-a-Lamothe-quils-ne-pouvaient-pas-etre-candidats-a-la-presidence