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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


L'incontestable responsabilité de la «république» d'Haïti... - Par Emmanuel Vilsaint

Publié par Emmanuel Vilsaint sur 28 Juin 2015, 19:02pm

Catégories : #AYITI ACTUALITES

Sur mon «Ti chèz ba» aujourd'hui encore j'attends.

J'attends tout doucement. Sans bruit sans compte. Sans hounou-hounou, ni chui-chui-chui-chui.

J'attends non pas cet énième lancement de pierres -bien mérité- en direction des dérives ultra-nationalistes dominicaines dont sont victimes à tous les niveaux Dominicains et Haïtiens, depuis la dictature de Trujilio (1930) jusqu'à nos jours; mais j'attends une voix!

J'attends cette voix-lumière, cette voix d'au-secours, d'entre les voix, pour crier haut et fort l'incontestable responsabilité de la «république» d'Haïti dans cette crise haïtiano-dominicaine qui menace les consciences paisibles et les vieux jours d'un bon nombre de malheureux innocents. Cela aiderait sans doute à une prise de conscience et stopper une hémorragie haïtienne vieille de plus de deux cents ans.

Cette voix, telle une flèche déchirant un silence trop bavard dans sa complicité, nous conduirait tout simplement dans les années 60, dans le ventre de la «Zafra» pour constater à sa grande indignation la vente de 45 000 coupeurs de canne par le dictateur haïtien François Duvalier au président dominicain Joaquin Balaguer. 20 dollars américains par tête d'Haïtiens vendus, ce qui fait un total de 900 000 dollars sur le compte en banque de notre cher Papa Doc de l'époque. Bien sûr, nous confirme la voix, ce trafic d'humains a eu lieu après «EL CORTE» le massacre de 20 000 Haïtiens en République Dominicaine soigneusement orchestré par le dictateur Rafaël Trujillio en 1937.

À quoi ça sert l'histoire, si elle est sujette à répétition, questionne la voix!

Cette voix ne s'arrêterait pas là, bien au contraire. C'est une voix pied-poudré, une voix grande-gueule, une voix grand-monde qui ne reste pas avec ces pseudo-défenseurs de l'humanité qui prennent comme toujours de la roue libre sur le dos des crises humanitaires pour remplir leur poche et piaffer en politique dans la société.

Le peuple maintenu à jamais dans le mensonge?

Le sensationnalisme aveugle-deux-yeux? «Tout voum c'est do, dododi, dododa»

C'est alors que cette voix marcherait à pied, sans prendre souffle, sous le soleil chaud d'Haïti jusqu'aux confins des montagnes pour constater avec ses deux yeux la zinglindeuse catastrophe écologique, économique, sociale, politique longtemps poussée, caressée, dorlotée, élevée, par une élite haïtienne formée de sans aveux sans pitié, sans honte et sans sentiment.

Depuis 1804, oui, mes amis, dit la voix bien fort !

La voix assisterait impuissante à la fuite vers l'étranger de centaines de milliers de paysans ( À partir des années 60-70, plus de 400 000 en République Dominicaine, 25 000 aux Îles Bahamas; 30 000 dans les Antilles françaises, 70 000 en boat-people via les côtes de Miami); des paysans longtemps marginalisés, stigmatisés, voués à servir les despotes haïtiens de tout genre et sujets à de nombreux massacres (Juin 1964, 600 paysans assassinés à Thiotte dans le Sud-Est; août de la même année 27 à Jérémie, et des centaines d'autres exécutés sur les places publiques et dans les prisons par la milice «tonton-macoute» de François Duvalier, juillet 1987, plus de 139 paysans assassinés à Jean Rabel qui attendent encore que justice leur soit rendue) 
Comment ne pas fuir cette répression barbare, cette misère, ce merdier politique, questionne la voix !

Suite sur le site de Potomitan

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