Hollande : " Nous faisons en sorte qu'il y ait (...) le plus d'enseignement en français par des Français (...)

France-Haïti: Martelly évoque un "partenariat" pour l'éducation

Le président de la République d'Haïti, Michel Martelly, reçu par François Hollande à l'Elysée vendredi 31 octobre, a évoqué un 'partenariat' pour l'éduction entre les deux pays. Durée: 0...

http://www.20minutes.fr/tv/afp-actus/141594-france-haiti-martelly-evoque-un-partenariat-pour-l-education

Ah, ah, que vous avais-je dit ici ?

Que Martelly irait se vendre comme l'apôtre prêchant l'usage du français chez les sauvages créolophones haïtiens.

La cote de Hollande est aussi basse en France que celle de Martelly l'est en Haïti.

Tous deux trouvent dans cette affaire du français et de la francophonie de quoi se passer du baume au coeur.

Surtout que n'oublions pas que, Hollande, avec la chute de Compraore, vient de perdre le "chouchou" de la Francafrique.

Ce qui est tout à fait symptomatique du côté réactionnaire de Martelly, c'est sa demande que des enseignants retraités français aillent enseigner en Haïti.

Martelly ne sait-il pas qu'il y a des centaines de retraités haïtiens parfaitement francophones au Canada, en France et ailleurs qui seraient heureux de faire l'effort patriotique d'apporter leur savoir aux jeunes en Haïti ?

Si, Martelly le sait.

Mais aux natifs-natals, il préfère des blancs français dont il sera assuré qu'ils continueront l'enseignement des Frères de Saint Louis de Gonzague.

A savoir un lavage de cerveau qui conduit à mépriser sa culture, son identité, sa langue maternelle. Et à penser qu'après Dieu vient le blanc.

Parce que, n'en déplaise à M. Hollande, le Français n'est pas ce qui fait l'identité haïtienne.

Le créole haïtien fait des avancées. Il existe maintenant une Académie créole et, par exemple, un roman en créole vient d'être primé

C'est contre cette dynamique qui ouvre la porte au savoir à la majorité des Haïtiens que s'inscrit Martelly et son allié français.

Espérons que ce programme restera au niveau des "promesses qui n'engagent que ceux qui y croient."

Parce que le pays risque, après l'invasion par la Minustah, de se retrouver avec des contingents de retraités, nouveaux missionnaires venus de France, des anciennes colonies françaises et des départements d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion), tout contents de venir se la couler douce, tout en continuant le travail de saper la construction d'une élite haïtienne consciente qui mettrait ses connaissances au service de la population.

Bref, Martelly nous fait encore le coup du sousou , dont il est coutumier, qui vient avec son bol bleu, quémander au blan français des enseignants pour les nègres de chez lui.

C'est avec ce type de rencontre que le journaliste transformé en griot des Tèt Kale justifie les voyages incessants aux frais de la nation de Martelly.

Il me semble qu'une conversation au téléphone aurait été amplement suffisante pour une demande d'enseignants retraités français.

Mais bon, il paraît qu'il n'existe pas de per diem pour les échanges épistolaires ou téléphoniques.
Alors, faut ce qu'il faut.

Le président rose et sa cour doivent se déplacer s'ils veulent toucher.

Un petit coup à Cuba, un petit coup à Trinidad, en Floride, à NY, à Washington, au Surinam, au Panama, à la Jamaïque, au Venezuela, en Equateur, en Espagne, au Japon, en Af du Sud, à Taïwan, en Belgique, en Italie, en France, en Allemagne, en Suisse.

Si il s'avère exact (il faudra faire une enquête dans le futur) que Martelly touche 20 000 $ us comme per diem, multipliez cette somme par le nombre de jours de voyage en 3 ans, vous aurez une somme assez coquette soutirée au peuple haïtien à laquelle s'ajouterait l'argent des taxes prélevées sur les apples et transferts, vous comprendrez que nous sommes face à une opération pillage légal d'Haïti.