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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


La diaspora dominicaine à NY manifeste pour la protection d'un parc naturel aux cris de "Leonel voleur"

Publié par siel sur 17 Octobre 2014, 12:56pm

Catégories : #AYITI-RD relations

Fernandez pran nan cho !

Vous savez qu'en ce moment, ça chauffe pour Leonel Fernandez qui est candidat, non encore déclaré, aux prochaines joutes présidentielles en RD.

Fernandez est très lié au Sénateur Bautista, dont les biens ont été récemment saisis par la justice, dans le cadre d'une enquête contre la corruption. Bautista doit se présenter en novembre devant la cour où sera traité l'affaire des sommes qui auraient été versées à Martelly et des conditions dans lesquelles les contrats ont été obtenus par ses firmes de construction en Haïti. Bautista déclarant qu'il y a eu appel d'offres, alors même que le gouvernement Lamothe/Martely expliquait l'absence d'appels d'offre pour cause d'urgence.

Fernandez avait eu droit lors de son dernier passage à NY à des manifestants massés devant le restaurant dans lequel il déjeunait avec des amis, notamment Bautista, qui l'ont passablement chahuté en le traitant de "ladròn", voleur. Ses agents de sécurité avaient dû le faire sortir par la porte de derrière du resto, pour éviter la confrontation avec les manifestants.

Cette fois-ci la manifestation importante (voir les photos) se tenait pour protester contre la cession de ce qui devrait un parc naturel, Loma Miranda, à une compagnie minière.

Le gouvernement Medina avait dans un premier temps refusé cette concession, puis il était revenu sur sa décision.

Depuis lors, les manifestations en DR se multiplient. C'est un prêtre, le père Rogelio Cruz qui se trouve à la tête de cette mobilisation. Il a organisé plusieurs marches dans le pays auxquelles ont participé d'énormes foules.

A cette manifestation de NY se trouvaient deux personnages importants : le tout récent député démocrate américain d'origine dominicaine : Guillermo Linares et le médecin Rafael Lantigua. Les deux portaient une pancarte sur laquelle on pouvait lire " El agua vale más que el oro” L'eau vaut plus que l'or.

Le père Rogelio Cruz se trouve en ce moment à NY pour 10 jours afin d'organiser une série d'activités liées à la sauvegarde de Loma Miranda en tant que parc naturel.

il parait que la diaspora de la RD s'implique de plus en plus dans la politique, notamment en ce qui concerne l'écologie. ils ont conscience que, l'argent qu'ils envoient tous les mois à leurs proches, contribue à maintenir l'économie du pays. D'autre part, ils ont le droit de vote et leurs voix peuvent compter quand l'écart au second tour des présidentielles entre 2 candidats est restreint.

Si on compare avec la diaspora haïtienne, c'est comme comparer la couverture végétale en RD et ce qu'il en reste en Haïti.

Si, par exemple, ce projet avorté de Martelly d'organiser des funérailles au dictateur fils de dictateur avait été annonçé, dans une situation semblable (un hommage à Trujillo) la diaspora de la RD aurait manifesté à NY son désaccord. Le monde entier aurait pu constater le refus des Dominicains dans leur ensemble d'honorer un dictateur.

La diaspora haïtienne, qui compte pas mal d'exilés de ces 2 dictatures, n'a pas jugé bon, d'organiser un grand rassemblement pour dire Non à Lamothe/Martelly.

Il faut dire, qu'à 'l'inverse de la RD, la diaspora compte pour du beurre parce qu'elle n'a pas le droit de vote et est considérée purement comme une vache à lait - ce que Duval du Nouvelliste nous expliquait ouvertement, sans prendre de précautions de langage, dans un de ses édito.

Il faut dire également, que cette diaspora mal-formée et informée, est fort souvent encadrée, comme ici à Paris, par d'anciens macoutes et duvaliéristes (hommes d'affaires, pasteurs, etc) qui la dirigent vers la servitude volontaire et la soumission.

Rarement vers une prise de conscience des réalités de son pays d'origine.

C'est ainsi qu'on a pu la voir rester totalement amorphe publiquement, par rapport à la gestion de l'argent prélevé sur leurs appels téléphoniques et leurs transferts.

Au lieu d'appuyer les Sénateurs demandant que le gouvernement rende des comptes sur la gestion de ces fonds, la diaspora haïtienne, dont parmi elle une personne renommée comme Michaelle Jean, l'ex-gouverneur(e) du Canada, a encouragé les Haïtiens à participer à ce ponzi scheme, maquillé en patriotisme comme savent le faire si bien les duvaliéristes.

Cambronne, quand il vendait le sang des Haïtiens pauvres, ne prétendait-il pas que c'était pour leur venir en aide !

Quant à la presse haïtienne, bliye sa ! Le jour où elle aura une journaliste du calibre de Nuria Peria, sera le signe que les militaro/macoutes/duvaliéristes ne lui font plus peur.

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