« Mache pran yo, Martelly mache pran yo ; mache pran yo, Pè Siko Mache pran yo ; mache pran yo, Lamothe mache pran yo… » chanté par Lamothe et le père makout Siko à Kenscoff

A l'extrême droite Lamothe, à ses côtés en chemise rouge le père Occide Sico Jean,ex- prêtre macoute, responsable de nombreuses exactions sous la dictature

Laurent Lamothe à Kenscoff : Encourager et renforcer la production nationale

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Alors que le vendredi 30 mai, à Kenscoff, le Premier ministre Lamothe, surnommé Premier mimi, Premier mafia, et Premier minable par la population, chantait avec l’ex-chef macoute de cette commune, père Jeanty Oxyde alias Pè Siko : « Mache pran yo, Martelly mache pran yo ; mache pran yo, Pè Siko Mache pran yo ; mache pran yo, Lamothe mache pran yo… » Ne sont-ils pas des slogans qui doivent donner peur aux militants politiques, persécutés par le régime néo-duvaliériste ? On se souvient de ce slogan qui remonte à l’époque de l’ancien régime dictatorial des Duvalier, lorsqu’on chantait : « Duvalier mache pran yo, Duvalier mache pran yo ». C’était grâce à cette chanson assassine que Duvalier père et fils ont passé 29 ans à terroriser tout un peuple et à assassiner des dizaines de milliers d’Haïtiens. Les cicatrices de la dictature duvaliériste demeurent, les bourreaux, les criminels, les tortionnaires, les sbires sont de retour au pouvoir avec la bénédiction de la communauté internationale, alias comité ou société maffieuse de l’internationale.

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Le rôle du ministre de la Justice Jean Renel Sanon

Le régime du Président Michel Martelly parvenu au pouvoir grâce aux ingérences électorales des Etats-Unis et de son « ministère des affaires coloniales » l’Organisation des états américains (OEA), est en train de planifier la relève de l’occupation de la MINUSTAH en deux ans par une nouvelle force armée haïtienne.

Washington, par la filière de la Junte Interaméricaine de Défense (JID), qui dirige une école militaire similaire à la tristement célèbre « School of the Americas », va entraîner 20 militaires, et le Brésil 200 soldats pour un soi-disant « corps d’ingénieurs militaires ». Cette « Garde nationale », ainsi dénommée par un qualificatif similaire à la « Garde d’Haïti » entraînée et mise en place par les Marines américains en 1934 après leur occupation de 19 ans, aura à ses débuts un effectif de 3.500 soldats.

Pour couronner le tout, Réginal Delva, le ministre de l’Intérieur et de la Défense nationale a déjà remis en place, après sa dissolution il y a 20 ans, le Service d’intelligence national (SIN) qui aura 10 agents informateurs dans chacune des 565 sections communales d’Haïti, alors en total 5650 « espions roses » dans le pays. Le ministère de la Justice que dirige Jean Renel Sanon, ancien officier des défuntes Forces Armées d’Haïti, va dans le même sens en rétablissant les infâmes chefs de sections. Chacun des 565 chefs aura 10 adjoints, dénommés, dans l’ère duvaliériste, les « choukèt lawouze », a fait savoir radio Zenith.

Cette dictature se manifeste déjà par une violence programmée sur des militants et des organisations de base faisant parti du secteur populaire. Un bon nombre d’entre eux ont été victimes d’assassinats odieux, d’arrestations arbitraires, et de persécutions de toutes sortes de la part du pouvoir Martelly, administré par son Premier ministre Laurent Lamothe.

Ainsi des réseaux « officiaux » d’espionnage et de répression, similaires aux Tonton Macoutes des Duvalier, ont déjà pignon sur rue à travers le Ministère de l’Intérieur, celui de la Justice, ainsi que le Ministère de la Communication, occupé par Rudy Hériveaux, un opportuniste patenté, issu du mouvement Lavalas, et couramment inféodé au régime Martelly-Lamothe. Ces réseaux sont opérationnels à côté des gangs de « bandits légaux » dirigés par Calixte Valentin, Youri Latortue, Joseph Lambert, et Ronald « Roro » Nelson qui vient d’arrêter cette dernière semaine six étudiants qui l’ont « doublé » à la Ruelle Nazon dans la capitale. Entre-temps, les militants progressistes sont ciblés à tous les niveaux ces dernières semaines. Lucien Anerville, un inspecteur de la PNH, était à la tête d’un commando qui a tenté de fouiller et peut-être d’assassiner l’honorable sénateur Moïse Jean Charles à Gressier, le jeudi 8 mai dernier. Le samedi 24 mai, il a procédé à l’arrestation illégale (plusieurs diraient au kidnapping) de Rony Timothée, porte-parole de la Force Patriotique pour le Respect de la Constitution (FOPARC). Le policier Frantzy Julien, attaché à l'Administration Pénitentiaire Nationale (APENA), a agressé le sénateur Moïse Jean Charles à la prison civile de l’Arcahaie le vendredi 30 mai écoulé.

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