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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


« Repons Peyizan » : Une illusion de mauvais aloi.« Parti Haïtien Tèt Kale » : Une caricature politique malsaine. La Republique va de mal en pis. Par L. Sept

Publié par siel sur 23 Août 2012, 11:24am

Catégories : #AYITI ROSE RAKET

(1ère partie).
 
"Repons Peyizan" a-t-il jamais vraiment existé ? Un « Parti Haïtien Tèt Kale », peut-il réellement exister? 

 

Nous pouvons nous permettre d’opiner sur la signification du slogan «Repons Peyizan », qui a été le nom de l’entité politique qui a porté Michel Martelly au pouvoir, puisqu’elle s’est apparemment dissipée avant même l’accession de Michel Martelly au pouvoir, comme si elle n’avait jamais existé. Même au cours des campagnes électorales de Michel Martelly, il était vraiment difficile de déceler dans son entourage immédiat quelque chose qui représenterait une presence, voire même une réponse paysanne.
 
Nous voulons attribuer le choix de l’appellation « Repons Peyizan » par Michel Martelly aux succès politiques du passé des mouvements politiques qui ont essayéde bâtir leur plateforme sur les besoins de la classe de citoyens la plus nombreuse, la plus productive et la plus défavorisée d’Haïti. Michel Martelly a ainsi perpetré la plus grande supercherie politique de l’histoire d’Haïti en insérant délibérément, en dehors de toute conviction réelle, le mot « Peyizan » dans son slogan politique. Mais en réalité, le groupe de gens qui entourait Martelly n’avait rien à voir avec la paysannerie haïtienne, même de loin. C'était plutôt une  association de gens de la petite bourgeosie et de l'oligarchie qui ne voulaient rien à voir de loin ou de près avec les paysans haïtiens.
 
Le gouvernement de Michel Martelly trouve, dans les slogans, une mine à exploiter. Cependant, ces slogans deviennent périssables et doivent être renouvelés au fur et à mesure que leurs faiblesses sont révélées par la loi du rendement rapidement décroissant des mots vides. Le slogan « Repons Peyizan » vendait le mirage d’une vision collective adaptée aux élections générales. Mais puisque le gouvernement de Martelly, une fois élu et formé, se foutait pas mal de la vision collective suggéré par « Repons Peyizan », il a fallu créé une classe de slogans nouveaux : les "Roz" tels que "Credit Roz", qui furent suivis des "PAM", tels que ONAPAM. KAYEPAM, etc. Maintenant, Martelly et son groupe passent à la vitesse superieure en prévision des prochaines élections qui seront organisees par le CEPAM (Conseil Electoral Pa Martelly): ils crèent  le PHTK, « Parti Haïtien Tèt Kale ».
 
Le nom serait cocace s’il n’avait pas un antécédent historique récent et sanglant : le GNB, ou Grenn Nan Bounda. Ce n’est pas par hasard que ces dénominations soient si similaires : les tenants de ces mouvements ne désirent pas s’engager dans aucune identification idéologique qui indiquerait une direction politique, économique et sociale, mais préfèrent se terrer dans l’anonymat ponctuel qui n’engage pas socialement et politiquement.
 
« Parti Haïtien Tèt Kale » : un kokoratisme politique flagrant.
 
Tout d'abord, le nom de cet oripeau politique, "Parti Haitien Tet Kale" est gauche, arythmique, non descriptif, grammaticalement incorrect, en Francais et en Creole. Ce "chapeau legal" est plutot un "kwi" pareil a celui que des gens deguises en soldats portait durant les carnavals du passe; ou mieux, un "chaloska", echappe du recent "Carnaval des Fatras" de 2012, affuble de clinquants et de "rigoise" pour venir personnifier un politicien, et profiter, mine de rien, pour voler des Elections PAM (Eleksyon Pa Martelly), organisees par un CEPAM (Conseil Electoral Pa Martelly).
 
Ensuite, comment insérer le « Parti Haïtien Tèt Kale » dans un monde moderne ou la poursuite des standards universels est une démarche globale ? Tout d’abord, comment traduire l’esprit et la lettre de cette nomenclature dans une autre langue ou un système culturel différent d’Haïti ?

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Les fondateurs du PHTK sont peu concernés que le nom de leur parti ressemble étrangement à ces aberrations politiques comme les Skin Heads, aggrégat de groupuscules racistes des suprémacistes blancs de l’ultra-droite américaine. Aux temps de braise de 2004, la traduction du nom adopté par le rebelle « Grenn Sonnen » avait causé bien des débats dans les journaux anglophones, dont les traductions du nom d’adoption du trublion oscillait d entre « Ringing  Testicles », « Waring Ball », « Waring Testicles », sans oublier les différentes tentatives de traductions françaises (Grelots, boules résonnantes ».

 

Quant au fameux mouvement « Grenn nan Bounda », l’on n’avait jamais pu trouver la traduction optimum qui satisferait totalement l’esprit et la lettre de l’expression créole, car «Boules aux culs », or « Balls in the Ass » rendait peu de justice à l’Haïtien qui exprimait ordinairement peu d’embarras à garder ses possessions les plus précieuses dans son cul, comme en témoigne les expressions courantes du créole : « Lajan’m nan bouda’m », « Yon bèl otomobil nan bounda’m », « Pouvwa nan bouda’m » !

 

Cependant, à l’instar de « Grenn nan Bouda », nommer le parti politique officiel du président au pouvoir « Tèt Kalé » relève du kokoratisme politique flagrant. Ces gens qui ont fondé un parti politique officiel du nom de « Tèt Kale » ne s’imaginent même pas que le nom de ce parti sera repris et traduit par des journaux étrangers en toutes sortes de langues étrangères.

 

Comment vont-ils traduire le nom du parti officiel du président en fonction en Anglais, Français, Espagnol ? Skin Head ? Shave Skull ? Crâne Rasé ? Craneo Afeitado? Cabeza Rapada ? Quelque soit la traduction, l’image ne colle pas. Particulièrement  l’association faite entre l’impression de suprématie blanche créée autour d’un parti Skin Head au pouvoir et la Première République Noire du monde.
 
Décidément, cette fille, Valérie Timothée, secrétaire privée de Martelly, à qui on a attribué le nom de cette formation politique est bien « inférieure » dans le sens haïtien du terme. Pour un membre des classes moyennes supérieures, née et probablement éduquée en Europe, elle se révèle comme une Kokorate Politique remarquable. Elle aurait dû être celle qui tempérerait l’ignorance et la grivoiserie de notre président. Pourtant, elle s’adonne à cœur joie à la proliferation de cette image politique distordue. Et dire que son nom avait été cité dans le passé comme un Premier ministre potentiel !
 
Dans tous les cas, qu’il soit« Parti Tèt Kalé », ou « Parti Kalé Tèt », comme le peuple le qualifie déjà, la méthode de pensée qui a abouti à la formation de ces groupes peut se révéler similaire. Que Tèt Kale soit une émanation de Martelly ou des opportunistes qui l’entourent, elle traduit une faiblesse structurelle qui ne laisse pas de grandes possibilités de recrutement sur la base des idées, mais beaucoup de latitude au népotisme,  aux filiations, relations politiques incestueuses, soudoiments et pots-de-vin. Une fois le slogan « Repons Peyizan » déshabillé de sont contenu collectif, il devient similaire au PHTK: frauduleux concussionaire.

 

Pourquoi le PHTK ne se préoccupe même pas de maintenir la nuance idéologique  que projetait « Repons Peyizan « ? 

D'abord, ils s'imaginent qu'ayant conquis le pouvoir politique et les faveurs de l'international, ils n'ont plus besoin de cette perception ideologique collective nécessaire dans une compétition nationale. Ensuite Martelly et ses affidés savent qu’après avoir abandonnés « Repons Peyizan », il ne pourront plus induire personne en erreur en revêtant une dénomination aux couleurs idéologiques illusoires. Ainsi, PHTK est-il devenu direct dans son appel aux opportunistes, aux partisans ponctuels, et spécialement à ceux qui ont découvert après le 14 Mai 2011, qu’une présidence de Martelly ne peut  pas être plus qu’un pouvoir d’extrême-droite taillé suivant le model des putschs qui ont déformé les institutions haïtiennes, jusqu'à n’en laisser que des caricatures politiques en Haiti.
 
L Sept
21 Aout 2012

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