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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Lemonde.fr. Trois ans après le tremblement de terre, Haïti reste à terre

Publié par siel sur 12 Janvier 2013, 13:33pm

Catégories : #AYITI SEISME

Six jours avant le troisième anniversaire du tremblement de terre du 12 janvier 2010, le Canada a annoncé le gel de son aide à Haïti"Notre aide ne sera pas un chèque en blanc", a averti le ministre canadien de la coopération, Julian Fantino. Il a déploré "la lenteur du développement en Haïti, principalement due aux institutions gouvernementales", et fustigé l'incapacité des Haïtiens à assurer leur propre gestion – jusqu'au ramassage des ordures – alors que "le taux de chômage est très élevé".

 

Dans le bidonville de Canaan, à une quinzaine de kilomètres de Port-au-Prince, Louis Evenson, représentant des réfugiés de ce secteur, devant un conteneur hébergeant la mairie annexe.

 

Ce pavé dans la mare de la coopération internationale, jeté par l'un des principaux bailleurs de fonds, a provoqué la stupeur des autorités haïtiennes et l'embarras d'autres "pays amis". Peu avant, Washington et Ottawa avaient déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Haïti en raison de l'insécurité et du choléra. Un autre coup dur pour le gouvernement, qui a fait du tourisme une priorité pour réactiver l'économie.

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Trois ans après le séisme qui a tué plus de 220 000 Haïtiens, le bilan des efforts de reconstruction est pour le moins mitigé. L'aéroport de Port-au-Prince a été reconstruit, l'essentiel des gravats enlevé et les camps les plus visibles de sans-abri ont été démantelés. Mais plus de 350 000 personnes vivent toujours dans 496 campements de fortune. Un quart de ces réfugiés sont menacés d'expulsion. Leurs conditions de vie n'ont cessé de se dégrader à mesure que les organisations non gouvernementales (ONG) étrangères pliaient bagage et que les intempéries détérioraient les tentes. Au rythme des relogements, il restera encore 230 000 réfugiés dans les camps dans un an, selon les Nations unies.

CANAAN, UN NOUVEAU BIDONVILLE QUI NE CESSE DE GROSSIR

Les autorités et les propriétaires de terrains occupés ont manié la carotte et le bâton pour déloger les réfugiés. Plus de 50 000 personnes sont retournées dans leurs quartiers après avoir reçu des allocations couvrant un an de loyer. D'autres ont été chassées par la force, leurs tentes détruites et leurs maigres effets personnels volés. Des dizaines de milliers de sans-abri sont repartis dans les bidonvilles. Situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale, Canaan, un nouveau bidonville qui ne cesse de grossir au pied de collines désertiques, symbolise l'échec de la politique de relogement. "Les principaux problèmes d'Haïti, notamment le mode de gestion urbaine, datent d'avant le séisme", rappelle le géographe Jean-Marie Théodat.

 

A l'intérieur du conteneur qui abrite la mairie annexe dans le bidonville de Canaan, à une quinzaine de kilomètres de Port-au-Prince.

 

Le mot d'ordre de "reconstruire mieux", lancé par l'ancien président américain Bill Clinton, l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour Haïti, est resté vain. Seuls 215 millions de dollars (162 millions d'euros) ont été affectés à la construction de logements permanents, face à plus de 1,2 milliard dépensé dans les camps de tentes et pour des abris éphémères.

La reconstruction des bâtiments publics a à peine commencé. Aucun projet de logements sociaux n'a été inauguré. Les seules réalisations d'importance sont un hôtel cinq étoiles, le Royal Oasis, qui a bénéficié d'un apport controversé de 2 millions de dollars du Fonds Clinton Bush, et une zone franche industrielle à Caracol, dans le nord du pays, à plus de 180 kilomètres de la zone dévastée.

 

 SUITE à link

Notez bien, pour les lecteurs étrangers et tout particulièrerment pour les Haïtiens qui ont pu écouter et suivre sur les média l'épopée de l'hôtel OASIS, faussement présenté comme étant une création financière  100/% haïtienne.

Cet hôtel de luxe a bénéficié des finances du Fonds Clinton Bush, argent récolté pour la reconstruction d'Haïti et pour venir en aide aux victimes du séisme.


Or, M. Tardieu, patron de l'OASIS, quand il passe au micro des animateurs vedettes de l'invité du jour sur la station de radio Vision 2000,  ne mentionne pas une seule fois cet apport du fonds Clinton/Bush dans son montage financier. Il faut dire que le journaliste vedette s'est bien gardé de lui poser la question.

Est-ce que les contribuables étatsuniens qui ont contribué au fonds Bush/Clinton avaient dans la tête que leur argent financerait un hôtel 5 étoiles et un sweatshop à Caracol ?

D'ailleurs, après avoir  finalisé ces 2 actions, le fonds Bush Clinton s'est éteint " : Mission accomplie" 
Sur ce dossier d'OASIS, il faut ajouter la participation de l'ONA, Office national d'assurance vieillesse, une institution étatique d'assurance sociale.

Est-ce qu'il y a eu des discussions avec les assurés de l'ONA sur la question de  l'investissement dans l'hôtel Oasis ?

Est-ce que l'ONA avait intérêt à investir l'argent de ses assurés dans un hôtel de luxe, plutôt que dans des logements sociaux de qualité qu'elle aurait loués ?  Se créant une rente régulière, façon HLM (habitations aux loyers modérés) ici en Fance.

 

Questions que ne poseront pas à M. Tardieu, les journalistes vedettes de Vision 2000. 


Et pour cause. Eux-mêmes ayant différentes casquettes, dont celle d'hommes d'affaires, pas question de poser des questions de fonds  à un "winner". 


Ce n'est pas qu'on soit contre l'édification d'hotels de luxe en Haïti. Pourquoi pas, si les promoteurs trouvent des clients pour remplir leurs chambres.

C'est qu'encore une fois, on peut noter que le privé utilise l'argent du public, de l'Etat, pour finaliser ses projets au mépris des besoins réels et urgents de la population, des masses as they like to call them.

Et si d'aventure , ce que l'on ne souhaite pas, ce projet aboutirait à un fiasco.
Qui d'après vous paiera la note ?

Entre autres l'ONA. C'est-à-dire l'ensemble de ceux qui cotisent dont le capital s'évaporera.

Ce montage, par certains aspects, se rapproche de la juteuse arnaque des coopératives et des chaines de Ponzi à la Madoff.

Il faudrait savoir ce que l'on veut : développer Haïti et en faire un pays vivable pour tous ou bien développer les comptes en banque d'une minorité qui veut au commerce d'importation, à la création de banques,  ajouter celui des hôtels de luxe à son panier.
L'hôtel OASIS  (ainsi que Caracol) sous des allures de modernité, est un des projets les plus anachroniques (année 1970) , tèt en bas, de l'Haïtii post séisme. 

 


Haïti attend encore des hommes d'affaires visionnaires, animés à la fois par le souci du bien commun et par l'appat du gain, qui seraient capables de faire un montage financier pour investir, non pas dans du bling/bling mais, par exemple, dans l'énergie solaire, comme Warren Buffet vient de le fairelink

On n'entre pas dans le 21 siècle  en essayant de copier ce que  la RD a réalisé dans les années 1970.

Ce retard là on ne peut pas le combler. C'est comme vouloir retenir l'eau dans le creux de ses mains.

L'atout d'Haïti c'est, paradoxalement, son retard et  donc la possibilité  de sauter des étapes et de se placer directement dans le XXI siècle en menant une politique agressive tournée vers les nouvelles énergies, les nouvelles technologies, l'agriculturebio sans pesticides et sans engrais chimiques, loin de Mosanto, recherchée partout dans le monde.

Pour cela, il nous faudrait une éducation qui favorise la recherche et non systématiquement  le "par coeur". Ti koze ak pwofesè Michel DeGraff sou nouvo teknoloji pou ansèyman syans ak matematik ann Ayiti
Pour cela, il nous faudrait des chefs d'entreprise à la Edèse Doret, qui allient le sens des affaires à la créativité  Dimanche découverte de Edèse Doret, styliste d'intérieur d'origine haïtienne
Mais cette "race" d'individus est personna non grata, non bienvenue en Haïti. Ceci pour des raisons complexes, trop longues à expliquer ici mais qui furent à l'origine de ce que les fanatiques obtus de Duvalier Fançois désignent sous le joli nom de "philosophie de l'exil", à savoir, virer du pays toutes ses compétences intellectuelles et manuelles.
Assécher l'esprit et l'imagination de ceux restés sur place afin de créer un terrain vierge, une terra incognita bonne pour le reformatage. En tant que "missionaire" ayant trouvé que la "pâte était mauvaise", "La pâte est mauvaise" Rediff  l'homme d'origine antillaise, accueilli en Haïti, se prit pour une sorte de Dr Mengele.link avec comme projet de transformer de l'intérieur les Haïtiens.


Un groupe servit de cobaye. Ce sont ces "transformés" et fils de "transformés" qui sont aujourd'hui au pouvoir. Les clefs du pays, depuis 2004,  leur ont été livré par la communauté internationale,  -toujours magnanime quand il s'agit d'Haïti-, qui voit dans ces mutants, les parfaits exécuteurs de son plan néolibéral, dénommé si justement par les Haïtiens " plan de la mort".

D'où Oasis et Caracol, deux pièces de ce plan. L'exploitation des mines d'or, d'argent, de cuivre, d'iridium en est une autre. Suivront le vol des terres, et de l'eau.

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