Je vous propose ce livre bien que je ne l' aie pas encore lu.
Mais je connais, pour avoir lu d'autres écrits de Mme Arendt, l'intransigeance de sa réflexion qui ne s'inscrit pas dans le registre " rayi chyen di dan-l blanch" des intellectuels haïtiens experts en retournement de veste, qui trouvent toujours une bonne raison sémantique pour se retrouver du côté des plus forts.
Si j'ai choisi ce livre, d'autres viendront au cours de l'été, c'est du fait que le mensonge joue un rôle déterminant dans la vie politique haïtienne, -peut-être également dans la vie sociale et au sein des familles. C'est un autre débat.
J'ai rappelé sur ce blog, en maintes fois, cette pensée attribuée à Voltaire : qui profère des insanités provoque des atrocités.
Sur les réseaux sociaux haïtiens haïtiens, il existe une grande quantité de gens, les barons et duchesses du Granlakouzen, dont la spécialité est de provoquer indirectement, à partir des conneries qu'ils débitent, de la violence.
Inutile de vous faire un dessin. On peut commencer par le racisme. Les Noirs, les Indiens et l'ensemble des populations non Blanches ne sont pas des êtres humains à par entière. Et hop, vas-y que je te justifie l'esclavage, que je te les tue sans états d'âme. Ils ne sont pas des êtres humains comme nous, n'est-ce pas. En plus se sont des "scientifiques" qui l'ont dit.
Ca parait caricatural et un peu obsolète, mais c'est de plus en plus d'actualités. Suffit de voir ce qui se passe en Europe et notamment en Grèce avec le parti d'extrême droite " Aube dorée", pour en avoir un tableau.
Le mensonge donc. Le mensonge érigé en vérité sur la scène culturelle et socio-politique haïtienne qui provoque de la violence.
Quand, par exemple, en 2003-2004 au pic de cette utilisation du mensonge, vous avez l'ensemble des zentellectuels médiatisés haïtiens, qui vont raconter sur l'ensemble des média internationaux des histoires de bébé pilonné, de têtes coupées qui se ramassent à la pelle dans les rues de Port-au-Prince, d'émetteurs de radio vandalisés par Lavalas ( alors que Guy Philippe quelques temps plus tard avoue en être l'auteur) de recteur aux jambes cassées ( alors que aucune enquête n'est venue validée cette affirmation) du meurtre d'un journaliste par Lavalas encore ( alors que l'enquête a abouti à la responsabilité de brigands qui n'ont rien à voir avec cette mouvance)
Etc. C'est une tombereau de mensonges figurant la tombe d'une Haïti souveraine.
Je pourrais parler du père Jean Juste, un homme qui a tant lutté pour le respect des droits des Haïtiens aux USA, accusé par la rumeur, laquelle a été relayée par l'ensemble des média de la capitale.
Je pourrais continuer, tant est longue la liste de gens qui ont été tués à partir des conneries déversées par les zentellectuels qui font le mort actuellement.
Tout cela est connu. Leur responsabilté intellectuelle dans la situation actuelle d' Haïti est documentée. Ils auront beau écrire des tas de livres pour parler de l'amour au temps du choléra ou de la solidarité pendant le séisme, rien ne viendra effacer leur collaboration avec les intérêts adverses du pays et de sa population.
Ce que je souhaite relever c'est la relation entre le mensonge et la violence qui, dans le cas d'Haïti, a autorisé et légitimé l'occupation du territoire national par les forces de l'ONU et placé le pays sous commandement des étrangers. Alors qu'il aurait fallu s'asseoir à une table pour discuter en granmoun et non pas gesticuler et se la péter en grenn-nanbounda.
Je recommande la lecture de ce livre aux zentellectuels d'Haïti. J'ose espérer qu'une partie infime d'entre eux, la moins vassalisée, sera intéressée à le lire de manière à éviter, à l'avenir, de prendre le parti du mensonge et de s'acoquiner avec les mercenaires de l'extrrême droite au prétexte que les ennemis de mes ennemis sont mes amis.
Et que "tout voum se do".
Le commentaire à la lettre envoyée par Maxine Waters à Ban Ki moon Un commentaire suite à la lettre de Mme Maxine Waters à Ban Ki moon, concernant le choléra en Haïti. se termine avec cette phrase que je vous traduis
" La seule chose que je sais et dont je suis sûre, c'est que depuis que avec une quantité de personnes et avec les média nous sommes tombés dans le mensonge, ce pays est F-I-N-I."
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