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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Papadoc et la drogue, ajouts au texte de Michel Soukar

Publié par Elsie HAAS sur 23 Octobre 2007, 18:46pm

Catégories : #DUVALIER

En rangeant mes papiers, je tombe devinez sur quoi ?  Un article de notre cher, aujourd’hui disparu,  Jean-Claude Izzo datant de 1987, dans le magazine VIVA ( qui existe toujours ) sur le TRAFIC de SANG en Haïti

Il y a un passage sur André Labay (dont le nom a été mal orthographié dans l’article de Michel Soukar). Par ailleurs, j’ai mis sur le blog à la rubrique page un article de Leslie Péan  publié dans Le Nouvelliste dans lequel il  dit ce que Soukar ne fait que reprendre. Mais que ce soit chez Péan ou chez Soukar il n’est pas fait mention du trafic de sang lié à celui de la drogue. La compagnie  en Haïti de récolte de sang de  Labay s’appelait «  Hemo Caribean ».

En « google-lisant » à partir d’André Labay, on découvre aussi sa « carrière » au Congo et aussi qu’il a été producteur de cinéma. Voici l’extrait  tiré de l’article de Jean Claude Izzo :

 ANDRE LaABAY  Un aventurier de la finance.

 Pour André  Labay, le business du sang n’est qu’une pièce parmi d’autres dans le jeu des services secrets français et de la mafia internationale, ainsi que l’analyse minutieusement Alain Jaubert dans « D comme drogue » reconstituant ainsi le puzzle de la drogue (Alain Moreau éditeur) des armes et du sang. Et du crime aussi.

« Il est impossible de ne pas reconnaître en Labay, écrit-il, un de ces aventuriers de la finance -mi gangster, mi agent secret- qui gravitent en si grand nombre autour des principales officines de contre-espionnage. Bien plus nous pouvons lui attribuer une place importante dans les réseaux parallèles qui sont utilisés par le gouvernement français pour faire appliquer sa politique de coopération dans le tiers-monde. »

Les hommes du SDECE et ceux de la mafia sont surtout impliqués dans le trafic d’héroïne. Labay n’aurait été, tout compte fait, qu’un passeur de haut vol, ayant eu besoin d’une couverture supplémentaire… D’où son intérêt pour le sang qui lui permettait de contrôler également la faune de Port-au-Prince, et de trouver la main d’œuvre à bon compte pour l’exécution de menus travaux, entre autres le transport d’héroïne aux Etats-Unis, selon des techniques qui nécessitent pas mal de monde. Il faut cependant noter que, pour le sang seulement les bénéfices étaient de 3 millions de francs français de l’époque par mois. Une succursale fut aussi ouverte au Brésil et il envisageait d’en ouvrir une au Paraguay, à Panama, au Costa Rica et au Guatémala. A terme l’Afrique devait aussi être raccordée ».

Malheureusement pour Labay, il fut arrêté peu avant la mise ne place de ce vaste projet, dans des circonstances étonnantes. « La veille de son arrestation à Paris, rapporte l’Express, alors qu’il tentait d’écouler 106kg d’héroïne importée, il avait rendez-vous à 10 heures au bureau 604 de Consulat général des Etats-Unis, avec l’adjoint du directeur régional du Bureau des narcotiques, Jack Kiere, et un agent américain surnommé Guy pour leur demander de l’aide dans le convoyage de sa marchandise jusqu’aux Etats-Unis »

L’arrestation de Labay n’empêcha pas « Hemo Caribean » de faire sa récolte de sang.

 

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