C’est un de ces lotissements fantômes hérités de l’explosion de la bulle immobilière de 2008, comme il y en a tant en Espagne. Une rangée de belles maisons presque terminées et des dizaines d’autres, squelettes de béton couverts de tags, sur une route en terre à la fin de la rue Fuente Elvira de Colmenarejo, à une cinquantaine de kilomètres de Madrid.
Au début de la crise, le promoteur a fait faillite et son projet immobilier a été jugé illégal. Un classique de l’Espagne post-bulle, qui compte encore 340 000 logements neufs vides. Et plus de trois millions si on y ajoute ceux qui ne sont pas neufs…
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Combien sont-ils à squatter des immeubles entiers des quartiers populaires de Madrid, Barcelone, Valence ou Cadix, jamais vendus ? Combien, à vivre illégalement dans des maisons inachevées de lotissements abandonnés pour cause de faillite des promoteurs ? Ou à habiter, sans droits, dans les milliers d’appartements vides appartenant aux banques qui les ont saisis pendant la crise ? Mais aussi dans des logements sociaux ou des habitations de particuliers après en avoir forcé la porte ?
Il n’existe aucun chiffre officiel en Espagne. Mais suffisamment...
En Espagne, les squats de la crise
Un taux de chômage de 18,6 % et des emplois de plus en plus précaires nourrissent l'essor d'un mouvement d'occupation illégale de logements en Espagne. Le Monde | | Par Sandrine Morel (Madrid ...
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