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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


M. Fito, chef de file des médecins grévistes aux Gonaïves : " la population " n'a pas compris "l'importance du mouvement" (mis à jour)

Publié par siel sur 21 Juillet 2016, 10:42am

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI ACTUALITES

L'ex-ministre de la Santé  du régime rose tèt kale

L'ex-ministre de la Santé du régime rose tèt kale

Le Dr Néard Fito Fils est présenté dans Le Nouvelliste comme un des chefs de file de la grève des médecins résidents aux Gonaïves.

Ce Dr. Fito Fils déplore l'absence de solidarité de la population des Gonaïves à leur grève.

Effectivement, la population n'a pas bien saisi que c'était pour "changer ses conditions de vie" que les médecins résidents ont décidé de bloquer le service de santé public Et, par une extraordinaire coïncidence, pile, poil, juste  après le départ des Tèt kale.

Surtout qu'on apprend que " Faute de soins une dizaine de personnes en difficulté ont rendu l'âme."

Par contre, ces personnes décédées se sont bien rendu compte que la grève était  bien pour " changer" leurs "conditions de vie" puisqu'elles sont passées de la condition de vivants à celle  de morts.

Sur ces 10 personnes mortes, selon l'auteur de l'article, il y aurait  "des femmes enceintes, des mères de famille et des enfants n'ayant pas les moyens pour se payer les soins dans un hôpital privé."

L'article se termine ainsi : "N'était (-ce) la présence des médecins cubains, la situation serait pire."

 

J'ai écrit 2 textes  ici  et ici sur la grève des médecins résidents pour dénoncer la manière dont cette grève se déroulait et son timing, que les revendications des grévistes soient justes ou pas

Notamment, du fait que les grévistes  n'assurent pas un service minimum et qu'ils vont jusqu'à menacer leurs collègues qui travaillent. J'ai dit que leur comportement pouvait être assimilé à celui de crétins et qu'il était même criminel puisqu'il pouvait provoquer mort d'hommes.

Deux apprentis médecins m'ont répondu dans le style raffiné grenn-nanbounda  - insultes qui commencent par bounda et finissent par caca - qui prévaut dans le pays depuis le retour en 2004 au devant de la scène des néo-duvaliéristes, connus pour leur vulgarité et leur arrogante stupidité.

Donc, j'ai  eu droit au stade anal  : kaka, bounda qui règne chez les lettrés, en fait  lettré n'est pas le mot approprié, on est très, très loin de là, je devrais dire les diplomés analphabètes.

"Selon la théorie freudienne, le stade anal est impliqué plus particulièrement dans la paranoïa, dans la névrose obsessionnelle et dans la mélancolie (au même titre que la névrose obsessionnelle, d'après Karl Abraham).​"

A côté des injures, ces  médecins résidents, ces étoiles ( courtoisie Baron Duval du Nouvelliste )  ont relevé ma crasse et absolue ignorance, dont l'étendue était une des causes de la fuite des "save" d'Haïti.  C'est ma faute, ma très grande faute...

Je l'ai dit et je le répète, le ministre de la Santé devrait faire appel à une escouade de médecins cubains qui viendraient pour quelques  mois remettre les hôpitaux dans un état passable et soigner les malades pauvres avec courtoisie, à l'inverse des médecins haïtiens issus de familles pauvres et/ou modestes et qui traitent, fort souvent, leurs patients pauvres et analphabètes comme s'ils n'étaient pas issus du même milieu et qu'ils sortaient, eux, de la cuisse de Jupiter..

Un de ces médecins (?) ou intellectuel (?) avait  dans son commentaire posé la question  : "que deviendrait le système de santé haïtien, si on faisait appel aux médecins cubains ?"

Je lui ai répondu que  ça fait un bail que les médecins cubains soignent  en Haïti pour combler le manque de médecins en Haïti - la preuve, ils ont été là aux Gonaïves pour compenser l'absence des médecins résidents en grève -  et que le système de santé haïtien ferait un bond en avant. Compte tenu du fait que les services de santé de Cuba sont les meilleurs, non seulement de la Caraïbe, mais de toute l'Amérique du Sud, Haïti ne pourrait que gagner à ce que les Cubains prennent en main la restructuration de leur service de santé.

Ca nous changerait de la dame rose, qui a passé 5 ans à jouer à la ministre de la Santé.

De même que ses collègues de l'Agriculture, du Sport, des Finances, de l'Environnement, de l'Education, du Tourisme, des Travaux pulics. Bref, l'équipe de "joueurs" chouchoutée par la CI, les fameux experts haïtiens en tôles rouges, en routes barrées et en frontières intérieures.

Haïti a tout intérêt, si elle veut un tant soit peu rattraper son retard, à se servir des expériences  et savoir faire d'autres nations - comme l'a fait le Japon par exemple, pour se relever après la seconde guerre mondiale - et non pas à se trainer les boulets de l'aide, tels que ceux d'USAID qui, en définitive, entretiennent la corruption et  sont plus bénéfiques pour les USA , en offrant des contrats à leurs entreprises, que pour le pays, comme démontré dans tous les rapports sur cette question.

Les fâcheux vont arguer que les USA ne voudront pas, que l'oligarchie ne voudra  pas, que les classes moyennes ne voudront pas.

Mais dans une démocratie, serait-ce la minorité qui décide ?

D'ailleurs, les USA ont rétabli leurs relations avec le diable rouge et je vois mal comment ils pourraient s'opposer à cette coopération avec les Cubains.

Depuis que j'ai ouvert ce blog, je soutiens la théorie, que comme nous partons de zéro, ce malheur peut-être transformé en chance en nous tournant vers les expériences positives des autres, comme le système d'éducation en Finlande, le meilleur d'Europe.

Ne laissons pas passer cette chance, comme disait le géographe Anglade décédé lors du séisme, un visionnaire, une perte terrible pour Haïti.

Envoyons des stagiaires là-bas, faisons venir des professionnels de l'Education finlandais pour qu'ils nous aident à réformer notre système d'éducation. Le cas finlandais est d'autant plus intéressant  que, comme Haïti ou le Japon, leur langue est  parlée exclusivement par  leurs 5, 464 M. d'habitants.

Sans compter tous les Haïtiens vivant à l'étranger qui ont des expériences et compétences certifiées dans différents domaines.

Nous devrions considérer ce pays comme un chantier pour lequel  tous les corps de métiers  sont nécessaires du plus humble au plus sophistiqué. A la guerre comme à la guerre !

Le gouvernement haïtien doit s'appliquer à rechercher le type d'aide, les partenaires qui conviennent à son programme, plutôt que de se laisser imposer des choix qui ne correspondent pas  à ses besoins.

Mais, please, laissons passer les profs d'économie à la Laleau, les médecins politiciens à la Duvalier, les agronomes  à la USAID,  les conseillers à la Calixte Valentin, laissons-les aller exercer leurs savoir-faire sous d'autres cieux.

Débarassons-nous des tartuffes et des imposteurs.

Le temps est venu pour Haïti de respirer...

Haïti, respire,  comme Toto Bissainthe le dit dans une de ses chansons.

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