Fred Baptiste et Reneld Baptiste furent des partisans de Louis Déjoie aux élections de 1957. Tous deux contraints à l'exil partirent pour la République Dominicaine et trouvèrent à se loger dans un bidonville près de la capitale. Ils partagèrent la précarité économique avec des braceros et de nombreux réfugiés d'origine haïtienne. Ils fondent avec d'autres compatriotes le Front de Libération "Haïtiens Libres" basé en République Dominicaine. Le père Jean-Claude Bajeux était l'aumônier qui leur portait tant le réconfort de la religion que l'incitation à se prendre en main pour changer leur destin. Le père Georges, ex-ministre de Duvalier, cherchait de l'argent pour le groupe de ces compatriotes résolus à prendre les armes pour renverser le régime dictatorial qui sévissait dans leur pays.
Dès le début les problèmes furent nombreux dont les dénonciations, certaines armes achetées se révélèrent défectueuses, de nombreux cas de disparition de munitions... Ils durent souvent se disperser pour contourner les services secrets dominicains qui les assimilaient à une organisation communiste. Fred Baptiste de son côté souffrait d'un ulcère à l'estomac. De nombreux camarades étaient traités avec des comprimés antipaludiques dénommés Camoquin. Ainsi entrait dans l'histoire de la résistance haïtienne le nom de CAMOQUIN qui à défaut de soigner seulement la malaria, devait devenir le traitement pour guérir du duvaliérisme.
Le 22 juin 1964, François Duvalier s'investit "président à vie" au Palais national après le référendum simulé du 14 juin de la même année qui avait pour but de donner une 'certaine légitimité populaire' à la décision du Parlement de décerner le titre 'président à vie' à Duvalier. Avec le groupe de Gérard Lafontant, F.A.R.H., les frères Baptiste décidèrent de réagir immédiatement.
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