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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Refus de la BM de prendre en considération les critiques d'associations haïtiennes concernant la nouvelle loi minière

Publié par siel sur 20 Février 2015, 13:08pm

Catégories : #AYITI SOUS-SOL

Refus de la BM de prendre en considération les critiques d'associations haïtiennes concernant la nouvelle loi minière

Bon encore une info dont le contenu est tout simplement révoltant.

Il s'agit d'une loi d'exploitation des mines conçue par la BM.

Ce code minier, apprend-t'on dans l'article, n'a même pas été soumis au Parlement.

Fabriqué  par la BM avec le consentement du gouvernement haïtien, excluant d'emblée du débat à la fois les représentants  de la population : les parlementaires et ceux-là mêmes, les premiers concernés, les fermiers dont leurs terres sont transformées en "utilité publique" pour être cédées aux entreprises minières.

 

Je vous avais fait remarquer que le projet de loi de création de nouveaux départements, adopté à la va-vite par les parlementaires roz juste avant qu'ils ne ferment boutique, contenait dans l'argumentaire un énoncé totalement fou.

A savoir, mettre en place un contrôle de manière à restreindre les déplacements des Haïtiens à l'intérieur de leur propre pays. (Des check-points comme sous les Duvalier ? En AF. du Sud du temps de l'apartheid ? Ou encore en Israel )

Cet argumentaire m'avait tout de suite interpellée et j'y avais vu un rapport avec le Plan Collier, si justement nommé, qui vise à mettre en place de grandes plantations (échec assuré pour le pays, enrichissement garanti pour les investisseurs) et de développer le secteur minier.

Pour réaliser ce plan, il est nécessaire d'avoir un terrain favorable appuyé par un cadre légal , dont l'objectif réel, en remodelant sans raison l'ancienne configuration des départements, serait de contingenter la population et de restreindre ses déplacements "à travers les frontières intérieures du pays", comme énoncé dans le projet de loi..

Il s'agit de créer l'équivalent  des bateyes  de la RD, avec une population assignée à résidence,  surveillée par des gardes façon macoutes, forcée de travailler pour des salaires misérables dans les plantations et dans les mines.

 

C'est afin de réaliser ce plan de recolonisation d'Haïti et de s'accaparer de ses richesses que M. Martelly a été fait président par la CI.

Si la CI a viré Lamothe (pour faire tenir Martelly) et continue à soutenir le gouvernement devenu non plus Lamothe/ Martelly mais  Dupont et Dupont, à savoir Sophia Martelly/ Michel Martelly ( Evans Paul et ses ministres de la Fusion comptant pour du beurre ) c'est afin de mener à bien cet objectif  longuement préparé  (avant 2004) d'appropriation des ressources du pays.

Si la CI se satisfait d'un gouvernement de pillageurs (modèle africain : Bongo, Sassou.. appauvrissez vos populations, ça nous rapporte du fric), si elle applaudit au cassage des Institutions du pays, c'est parce qu'elle en a été elle-même le maître d'oeuvre.

Toutes les réunions de soit-disant sortie de crise, ont été des leurres sciemment mis en place par la CI. D'ailleurs, le fait même qu'elles se déroulent dans des hôtels dont les accords portent le nom montre leur peu de sérieux.

 

Je vous avoue que de si odieuses machinations contre la population haïtienne avec la complicté de ceux qui, en principe, ont pour misssion de défendre ses intérêts, laissent un goût amer.

D'autant plus que le peuple haïtien est seul.

Il a seulement quelques chats, de rares alliés dont les moyens financiers sont faibles pour l'aider à se défendre.

Les associations de base font un boulot remarquable sur le terrain dans différents secteurs vitaux : agriculture, mines, tourisme; mais il s'agit d'un combat de David contre Goliath représenté par la CI, ses gouvernements, ses institutions financières,  ses corporations, ses ONG et leurs alliés locaux.

Les intellectuels haïtiens, soit ne comprennent que dalle à la situation et poursuivent leur lutte fantasmée de GNB contre Attiila, enfermés dans la dissonnance cognitive (une forme d'autisme).

Ou bien sont cooptés, réduits au silence en échange de récompenses désignées par le terme de "confitures" par Napoléon; lequel avait bien compris le fonctionnement de ce monde-là, avide de reconnaissance.

 

Regardez-bien, il n'existe pas en Haïti et dans la diaspora un seul intellectuel parmi les récompensés, pour s'exprimer publiquement en faveur des luttes menées par les Haïtiens,

Qu'il s'agisse des relations avec la RD,  des assassinats  de compatriotes en RD, de l'accaparrement des terres des paysans à l'Ile- à-Vache, Côtes de Fer... de l'exploitation des mines dans l'opacité la plus totale, des  bas salaires...

Allez voir de porter un début de critique sur le gouvernement des Tèt Kale !

Ca ne les concerne en rien. 

 

Et c'est porquoi nous devons apprendre à n'être concernés en rien par les gratifications, prix et récompenses qui leur sont attribués par la CI.

Eviter de tomber dans le piège  pour gogos/gagas alimenté par un nationalisme de pacotille qui  amalgame habilement ce qui relève du  particulier au collectif.

Et s'énonce  habituellement ainsi  :"La réussite d'un Haïtien concerne tous les Haïtiens".

Totalement fallacieux.

N'oublions pas que l'engagement à un prix (pas littéraire). Jacques Roumain a été arrété en France pour avoir protester contre la tuerie des Haïtiens organisée par Trujillo.

La réussite de la pléiade de primés en 2004 est leur affaire et celle de leur compte en banque. D'ailleurs ils ont travaillé ardument pour obtenir ces prix. Et tout travail mérite salare.

Le contingent du Collectif Non dit Non à la participation militante, engagée au débat sur Haïti. 

En dehors de Raoul Peck (qui m'a surprise sur ce coup) qui a osé dénoncer, avec son film Mortelle Assistance  les dysfonctionnements de l'aide post-séisme - parce que même si le film est en deça de la réalité et ne s'aventure point trop dans des carrefours dangereux,- il faut reconnaître qu'il a pris le risque de fâcher les puissants,

On a vu la réaction outrancière de Sean Penn à son égard.

 

Que pouvons-nous faire ?

Dénoncer partout ce plan de la CI.

Divulguer partout les initiatives de ceux qui se bagarrent contre cette main mise de la CI sur les ressources du pays.

Appuyer leurs luttes financièrement et légalement.

Fédérer les mouvements, associations et partis qui sont dans la même ligne de défense des intérêts de la population.

Fédérer les luttes. Le combat mené par les paysans de l''Ile-Vache n'est pas différent de celui mené par ceux du Mouvement Paysan de Papaye, ni de celui des employés des sweatshops, ni de celui des enseignants qui réclament leurs salaires non payés, ni des carchitectes, urbanistes qui demandent à participer à la "reconstruction, ni de celui des avocats pauvres qui réclament un audit sur la gestion des fonds de l'Etat par Lamothe. Etc

Toutes ces luttes ont en commun le même objectif : administrer le pays dans le respect des droits et devoirs de l'ensemble de ses citoyens, toutes classes sociales et corps de métiers confondus.

 

 

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