Un ex-marine explique que l'ensemble des armes de guerre sont utilisées à Ferguson par la police

A Former Marine Explains All the Weapons of War Being Used by Police in Ferguson

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http://www.truth-out.org/news/item/25757-a-former-marine-explains-all-the-weapons-of-war-being-used-by-police-in-ferguson

Vous vous souvenez de quand les USA avaient débarqué avec leur armada immédiatement après le tremblement de terre en Haïti ?

Cette opération militaire de grande envergure pour venir à la rescousse de victimes, m'avait terrifiée.

Encore plus que le tremblement de terre.

J'exhortais dans mon âme la population pauvre de Port-au-Prince et des autres villes comme Léogâne à ne pas tomber dans le piège de la provocation.

S'il vous plaît, je les suppliais en mon for intérieur, n'agissez pas comme ils l'attendent.

Je craignais que le choc, le grangou, la disparition d'être chers les poussent à la rébellion et qu'ils ne foncent tête baissée dans la provocation représentée par la présence de cette armada.

D'autant plus que, les média internationaux, les zentellecuels gnbistes sur les plateaux de télé dans l'Hexagone, y allaient de de leurs cris d'orfraie, et de leurs hypothèses catastrophiques basées sur la stigmatisation des pauvres.

Comment les Haïtiens pauvres, dans leur grande majorité, ne se sont pas laissé conduire dans cette voie, somme toute tracée pour qu'ils s'y engouffrent ?

Des leaders communautaires, conscients du danger, les en ont-ils dissuadés ?

Est-ce qu'ils ont compris de manière instinctive qu'on voulait les acculer pour ensuite les zigouiller ? (le terme est un peu fort mais il y a de cela- rappelez-vous les opérations de force menées par la Minustah entre 2004 et 2008 dans les bidonvilles ( à l'époque, même l'ambassadeur US avait jugé dans un mail que la force employée était disproportionnée. Et avant ça, le bizarroîde suicide,-en short sur la terrasse de son appartement, un livre à portée de main- du général brésilien jugé trop "mou" par les Gnbistes)

"On" prévoyait que les pauvres de Cité Soleil et des autres bidonvilles de la capitale, moins touchés par le séisme pour cause de baraques faites de bric à brac, seraient descendus comme des sauterelles sur le petit mil, pour piller les commerces et les maisons écroulées.

Bèkèkè. II n'en fut rien.

Parce que, ce qui les attendait c'était Ferguson à la puissance mille.

Peut-être avait-"on" négligé de recruter les habituels mercenaires fauteurs de trouble, (incendiaires de marchés, rançonneurs de commerçantes, mains armées des patrons du kidnapping ) pensant peut-être que, vu l'ampleur du chaos, "on" pouvait faire l'économie de ces gens-là.

Quoi qu'il en soit, quelles que puissent être les raisons, la population pauvre de Port-au-Prince a eu, dans son ensemble, un comportement à l'opposé des pronostics des parieurs ( des ti ou gran vizyeu ?)

Pari perdu.

Ce sont les 100%KK (dixit Martelly) les santi move (dixit ses adeptes sur le net) qui dans bien des cas, ont pris l'initiative de se transformer en sauveteurs.

Félicitations aux pauvres de Port-au-Prince et des autres villes du pays touchés par le séisme.

Yo kenbe dignyte yo.

C'est exceptionnel.

Nous autres Haïtiens de la diaspora, de toutes les nationalités, nous avons été fiers de vous.

We will never forget.

Grâce à vous, on l'a échappé belle.

Dans tous les commentaires de l'époque dans les media internationaux, les gens s'étonnaient d'un tel sang froid et comparaient aux vols et pillages qui auraient pu se passer à Londres, à Paris, à NY dans une telle situation.

Et cette opinion s'est vérifiée lors du tremblement de terre au Chili, quelques mois après celui d'Haïti, où on a vu la population dévaliser des commerces.

En Haïti, personne, ni chef d'Etat, ni élites intellectuelles n'ont félicité la population.

Etaient-ils décus ?

De toutes les façons,les félicitations au peuple, ça ne fait pas partie de leurs habitudes.

Ils seraient plutôt prompts à s'auto-congratuler à chacun de leur pet, quand ils inaugurent un bâtiment quelconque, le moindre corridor financé par USAiD.

En tous les cas, avec cet exemple, nous voulons croire que la population pauvre d'Haïti malgré turpitudes, violences,exploitation, mépris expérimentés quotidiennement dans leur chair et dans leur âme, privilégie le bien commun et serait capable de résister pacifiquement aux aventures suicidaires dans lesquelles les héritiers du duvaliérisme, les Tèt Kale roses, veulent de force l'entraîner;